- Ma date était fixée depuis 4 mois et demi, je comptais les jours depuis qu'elle était fixée, et là je suis dans le flou à ne pas savoir quand ça va arriver.
- La date tombait 10 jours avant ma rentrée. Là, ça risque de me faire louper 2 ou 3 semaines de cours le temps que je sois sur pied, et c'est pas que c'est un super drame, mais à la base c'était quand même prévu pour que ça ne soit pas le cas, ou que je loupe juste la semaine de rentrée.
- J'ai de gros problèmes de rapport à mon corps quand le corps médical prend des décisions qui me bloquent dans l'avancée de ma transition. Je trouve ça tellement révoltant, que des psys puissent me foutre dans la merde parce qu'illes refusent de s'engager, que les endocs me donnent des leçons de vie parce qu'illes sont cisgenre et que du coup elleux illes savent comment ça se passe la vraie vie, que des chirurgien-ne-s se permettent de me planter, comme ça, sans explication cohérente, que du coup je déteste les parties de mon corps que j'aimerais voir changer (mais avec qui je n'ai pas de relation spécialement violente en dehors de ces moments à la con).
- Je trouve ça super stressant de me faire opérer, parce que j'ai peur de l'anesthésie, du résultat, de plein de choses. Du coup me rajouter du temps d'attente, c'est juste super naze.
- Attendre sans savoir combien de temps précisément, ça me rend ouf.
- Mon rendez-vous chez l'anesthésiste aurait dû être un moment enthousiasmant qui marquait le dernier mois à passer. Là, à part retourner le couteau dans la plaie, ça n'a pas fait grand chose.
- J'avais envie de faire des choses avant cette opération, pour garder des souvenirs, et tester des trucs avant. Par exemple, je voulais aller me baigner torse nu en étant hormoné, pour voir comment je le vivais. Là, la simple idée d'aller à la plage entouré de mecs cis torse nu, me donne envie de pleurer, et je doute que ce sentiment s'estompe avant la fin de l'été (en plus bon, c'est pas comme si c'était faisable tous les jours vu comme il fait moche...). Du coup je leur en veux pour ça, de ne pas me laisser profiter de cet été comme du dernier avant que j'ai un torse plat. C'était important pour moi de vivre ces situations une dernière fois, mais je n'ai pas envie que ça soit juste quelque chose de violent que je m'impose, j'aurais voulu que ça se passe en douceur.
- Bêtement, j'aurais voulu que cette période pré-opératoire se déroule (hormis les moment de stress parce que je suis un flippé de la vie), dans l'impatience de l'arrivée de ce moment positif. Là c'est mort. Au mieux je peux éviter d'y penser, mais de toute façon ça reste dans un coin de ma tête, au pire je suis juste triste.
jeudi 9 août 2012
Pourquoi ça me blase
Je vais mal vivre le temps qui va passer jusqu'à mon rendez-vous avec le nouveau chirurgien parce que:
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