Mon rendez-vous avec l'interne s'est mal passé. L'autre m'avait envoyé chez l’anesthésiste pour que je puisse avoir une date courant septembre/octobre. J'ai poireauté un mois en y croyant pas trop, mais en ayant forcément un espoir que ça se débloque. Que dalle, cet abruti m'a fait venir pour me dire qu'il avait annulé ma date dés son arrivée. C'était il y a trois mois. Si il m'avait prévu tout de suite, j'aurais pu prendre rendez-vous ailleurs, mettre des thunes de côté, mais non, que dalle.
Il m'a conseillé de prendre rendez-vous avec son remplaçant qui arrive en novembre parce que j'ai catégoriquement refusé l'idée de prendre contact avec l'équipe de Paris.
Je me suis montré aussi désagréable que possible, en insistant sur le fait que j'en avais raz le cul de me faire balader et qu'ils me foutaient dans la merde, ce qui a eu pour effet qu'il m'emmène prendre un rendez-vous au secrétariat et me plante dans le couloir sans me faire repasser dans son bureau pour récupérer ma feuille de soins.
Du coup, j'essaie de penser à autre chose, mais c'est vraiment compliqué. Je me suis de nouveau trouvé à chialer devant l'hôpital. Je dors mal. Je les déteste viscéralement. Sur mon attestation psy (que les trois chir ont lue) y'a écrit que j'ai des problèmes d'anxiété. Elle-ux, rien à foutre, illes jouent avec mes nerfs, avec mon stress, n'en ont rien à foutre que j'ai le moral à zéro et que je sois dans une situation d'attente super désagréable depuis des mois.
J'ai écrit une lettre de deux pages que j'ai envoyé au service de médiation de l'hôpital. J'ai plus vraiment envie de me faire opérer là bas de toute façon, c'est plus pour les emmerder qu'en espérant quoi que ce soit de leur part.
Cet après midi j'ai pris un rendez-vous dans une clinique privée près de Rennes. Je ne sais pas si il acceptera de m'opérer, ni si j'aurai envie qu'il le fasse. Comme le rendez-vous est en octobre, ça me coupe mes deux mois d'attente en deux.
C'est à double tranchant d'avoir pris ce rendez-vous, parce que si ça se passe mal, ça va encore me miner le moral puissance 10000. Après je peux me dire que j'ai un rendez-vous un mois après et que ça va bien se passer, mais j'en peux plus de me dire "allez, dans un mois j'aurai avancé", alors que depuis janvier je passe mon temps à attendre qu'on veuille bien me laisser faire ma vie.
Vraiment, les médecins (encore plus que les administrations), ce sont les trucs qui rendent ma transition désagréable et que des fois ça me gave franchement d'être trans. Même quand illes sont "friendly" y'a toujours une question déplacée qui sort à un moment, et je reste une pompe à fric qu'on tolère (avec tout le potentiel négatif que je peux accorder à ce terme) parce que je rapporte du blé.
salut Raph
RépondreSupprimerc'est hallucinant, leur façon de s'moquer du monde en t'faisant poireauter, espérer pour rien
le pire, c'est que c'est même pas incroyable vu que ce genre d'attitudes est courant, même de la part des soi-disants "friendly" comme tu dis
j'ai une très mauvaise expérience avec un gynéco sensé être friendly parce que gay... (je devrais en rigoler après coup). comme toi, j'ai écrit une longue lettre de frustration et de colère contre son comportement plus pour qu'elle existe que parce que j'croyais qu'il puisse changer mais j'ai même pas eu la force de la poster contrairement à toi
amicalement, douille