tag:blogger.com,1999:blog-45601588790195200902024-02-07T03:44:26.264+01:00I'm not a cisboyRaphhttp://www.blogger.com/profile/18311532101059208557noreply@blogger.comBlogger30125tag:blogger.com,1999:blog-4560158879019520090.post-37653993021778224952021-11-25T13:59:00.001+01:002021-11-25T14:02:39.280+01:00TDoR 2021<p><i> J'ai pas écrit ici depuis des lustres, du coup je me dis que je peux partager le texte que j'ai écrit pour le TDoR cette année histoire que ce blog vive un peu.</i></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitxsa7LoLUNjemmWI_4g7kMd_1kkl3vjFkZ9RnthEdejI7hI1PLL_udz9TFU8XMPAWwbxMY0ilIN-W4fcTQLdI5Z2lNrDW9aWFFf77ByaSKM7u9usuDdiJL51mXKpianh7QtOqV6YOXYs/s1280/259692801_5466896183326205_2226595570592676114_n.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt=""Hommage, trans assassiné-e-s, la transphobie tue"" border="0" data-original-height="960" data-original-width="1280" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitxsa7LoLUNjemmWI_4g7kMd_1kkl3vjFkZ9RnthEdejI7hI1PLL_udz9TFU8XMPAWwbxMY0ilIN-W4fcTQLdI5Z2lNrDW9aWFFf77ByaSKM7u9usuDdiJL51mXKpianh7QtOqV6YOXYs/w400-h300/259692801_5466896183326205_2226595570592676114_n.jpg" title="Photo du rassemblement organisé par Ouest Trans à Rennes" width="400" /></a></div><br /><p style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><br /></p><p style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
J’ai vécu plusieurs fois cette année cette scène où je discute
avec un-e ami-e trans, qu’on se donne des nouvelles d’autres
personnes trans qu’on connaît, et que parfois, quand on arrive à
telle ou telle personne, la demi-seconde de silence en trop avant la
réponse est déjà une réponse en soi.</p>
<p style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">C’est compliqué
de jongler entre la tristesse, la colère, l’envie de continuer
d’essayer de s’organiser pour arrêter le massacre, le désespoir
et l’envie d’abandonner devant l’étendue du travail qu’il
reste à faire, le besoin de se protéger soi-même, et de la
difficulté d’exister sans les luttes collectives. Cette année il
y a aussi eu la culpabilité. Parmi les personnes trans décédées à
Rennes, majoritairement par suicide, j’en connaissais deux. Sté et
Elise n’étaient pas des ami-e-s proches, mais ce sont des
personnes que j’ai croisées pendant des années, dans des cadres
associatifs mais aussi amicaux, avec qui j’ai partagé des
activités, que ce soit des manifs, des permanences, mais aussi des
balades, des discussions, des embrouilles, des coups dans des bars,
des fêtes, enfin de la vie quoi. Comme pas mal de potes trans avec
qui j’ai discuté pendant ces périodes, j’ai culpabilisé, parce
que ce n’était un secret pour personne que ces personnes allaient
mal, et que les espaces et le soutien communautaire n’a pas suffit,
parce qu’on pense ne pas avoir essayé assez de les aider, ou pas
de la bonne manière et parce que aider des personnes qui vont très
mal, c’est très difficile pour différentes raisons. Alors on
culpabilise, on réfléchit, et on se dit : « plus jamais
ça ».
</p>
<p style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">Le problème c’est
qu’on a un pouvoir limité, en terme de nombre, d’énergies et de
santé mentale notamment. Et surtout, je pense que ça devrait être
au reste de la société de culpabiliser et pas à nous, les
communautés trans. Si les personnes qui nous agressent, nous tuent,
nous violent, les médecins qui nous refusent des soins, les
psychiatres qui nous maltraitent, les parents qui nous foutent à la
rue, les militants qui nous utilisent et nous exotisent, les
partenaires qui nous maltraitent, si les personnes responsables de la
transphobie se sentaient responsable ne serait-ce qu’à hauteur
d’un dixième de la culpabilité qu’on ressent nous, les victimes
de la transphobie, je suis convaincu que les lignes pourraient bouger
de manière considérable sans qu’on ne s’épuise.</p>
<p style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">J’aimerais que la
psychiatrisation des identités trans et tout l’historique de
maltraitances psy qui va avec arrête de nous empêcher de parler de
notre santé mentale. Entre les dépressions, les addictions, les
traumas liés aux agressions de toutes sortes, l’isolement et la
précarité, on est une communauté qui va plutôt mal. Mais on ne
doit pas trop en parler, parce que le monde cis a tendance à penser
que si on va mal, c’est parce qu’on est trans, et qu’une fois
qu’on a transitionné, on va bien. Évidemment que transitionner
règle certaines choses, mais ça n’efface pas le fait qu’on est
abimé-e-s, et ça ne fait pas non plus miraculeusement disparaître
les violences, qui ne disparaissent pas mais se transforment. Et si
ça se bouscule au portillon pour nous psychiatriser quand on veut
commencer à transitionner, c’est plutôt le désert ensuite quand
on a besoin de gérer nos traumas liés à la transphobie. Alors on
bricole comme on peut en évitant les violences, on se retrouve entre
vieux et vieilles trans et on essaie de se soutenir comme on peut, on
essaie de laisser de la place dans nos vies à la joie et à l’amour,
on construit des familles, bref, on essaie de vivre et de construire
malgré tout des espaces et moments chouettes, où on n’a pas
besoin de planquer sous le tapis le fait qu’on en chie malgré
tout.
</p>
<p style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">J’ai envie d’en
profiter pour dire aux personnes cis : soyez là pour commémorer
nos morts, mais intéressez-vous aussi à nos vies. Comprenez et
partagez notre colère, nos luttes, et rendez-nous la vie plus
facile. Parlez à vos médecins des initiatives communautaires qui
existent, et incitez-les à les rejoindre : ces initiatives
aident concrètement à rendre nos parcours et nos vies plus faciles
et à épargner des traumatismes aux prochaines personnes trans qui
transitionneront. Adhérez aux associations trans et manifestez vous
quand il y a besoin d’un coup de main, filez des thunes quand vous
en avez, partagez les contenus militants qu’on produit. Et partagez
aussi nos joies et nos réussites.</p>
<p style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">Aux camarades
trans : j’ai envie qu’on vive et pas qu’on survive. J’ai
envie que la peur change de camp, et qu’on trouve ensemble la force
de continuer à se battre, mais aussi de partager ensemble autre
chose que de la colère et de la tristesse.
</p>
<p style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">À toutes celles et
ceux qui ont disparu cette année et les précédentes : on vous
garde dans nos cœurs, on n’oubliera pas vos prénoms et vos
visages, et on continuera de lutter en votre mémoire.</p>Raphhttp://www.blogger.com/profile/18311532101059208557noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4560158879019520090.post-9163250362590962752019-10-08T18:10:00.001+02:002019-10-08T18:10:04.258+02:00Les luttes inclusives, un enfer pavé de bonnes intentions aka réflexion sur les luttes pour l'accès des personnes trans à la parentalité
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</style>
<br />
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<b><i>[Que ce soit clair,
je soutiens évidemment les revendications des couples de femmes et
des femmes célibataires quant à l’accès à la parentalité, et à
leur droit de fonder une famille sans père, alors merci de ne pas
essayer de me faire dire le contraire ou d’essayer de me faire
passer pour un mascu.</i></b></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<b><i>Mon problème
concerne la place des hommes trans dans les revendications autour de
la PMA<a class="sdendnoteanc" href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=4560158879019520090#sdendnote1sym" name="sdendnote1anc"><sup>i</sup></a>,
qu’ils aient ou non pour projet de porter eux-même l’enfant.</i></b></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<b><i>Tout commentaire remettant en question le fait que des hommes trans puissent vouloir porter un enfant ne sera évidemment pas publié.]</i></b></div>
<h2 style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></h2>
<h2 style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Les luttes
inclusives, un enfer pavé de bonnes intentions</h2>
<h3 style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></h3>
<h3 style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
On vous tolère,
mais cette lutte nous appartient, donc vos gueules</h3>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Le principe
d’inclusivité est bien pourave. Il consiste à se donner bonne
conscience en « incluant » une minorité, qui en fait à
tout autant que toi sa place dans une lutte ou un espace, mais en
pré-supposant que la lutte ou l’espace t’appartient, et que
finalement, c’est et ça restera chez toi, et que la minorité que
tu « inclues » sera toujours l’invitée, que tu as
placée là du haut de ton infinie bienveillance. Évidemment, le jeu
consiste à ce que ce soit toi qui fixes les règles, et que tu
décides de ce qui est entendable ou légitime comme revendication,
et de la place que tu laisses à cette minorité. Généralement,
t’es tellement sympa que t’as déjà pensé à tout avec tes
potes, notamment aux revendications et aux modalités de lutte que la
minorité invitée devra respecter, parce que quand même, déjà,
c’est chez toi, et puis surtout, qui sont ces gens pour déjà
avoir réfléchi à leur organisation et à leurs luttes ? Par
ailleurs, tu peux tout à fait décider d’inclure des gens sans
leur accord, une fois que tu auras décrété que ta lutte était
« meuf, gouine, trans », « LGBT », du
« féminisme inclusif » ou que sais-je, tu peux rester
dans ton entre-soi sans consulter les personnes que tu as inclues, en
effet, l’important c’est l’étiquette, pas le contenu.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
L’astuce, si la
minorité que tu inclues finit par dire que quand même, ce que tu
fais est transphobe, raciste ou que sais-je, c’est de la traiter,
non pas de cisphobe ou de raciste anti-blanc, parce que tout de même,
on est entre gens déconstruits, et on sait bien que ça ne passera
pas. Non, le plus simple c’est de crier à l’oppression ;
que tu fasses partie ou non de la minorité que tu accuses ce groupe
d’oppresser n’a pas d’importance, hein, l’important c’est
d’utiliser les bons mots, voire ça peut très bien fonctionner
d’utiliser une minorité dont tu ne fais pas partie pour justifier
tes comportements foireux envers une autre minorité dont tu ne fais
pas partie non plus, au bout d’un moment ça prend, et tu peux
regarder de loin l’incendie que tu as allumé. </div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Par exemple, si des
mecs trans te disent : « ben en fait merci de nous inclure
dans votre lutte, mais votre slogan est transphobe et nous dénie le
statut de père, donc au pire ne nous incluez pas, on va se
démerder », d’abord, feins de ne pas comprendre de quoi il
s’agit, et insiste sur ta bienveillance. Éventuellement, fais comme si tu n'avais pas compris le problème et dis des choses comme : "Aha, transphobes, vous êtes contre l'idée que des hommes trans puissent porter un enfant !". Si les mecs trans pas
d’accord ne sont toujours pas d’accord, ne se plient pas à ton
avis, et ne disent pas « ha oui pardon, c’est pas grave qu’il
y ai plus ou moins écrit : ‘les hommes trans ne sont pas des
hommes’ sur votre banderole, et que en gros vous disiez la même
chose que Ardisson<a class="sdendnoteanc" href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=4560158879019520090#sdendnote2sym" name="sdendnote2anc"><sup>ii</sup></a>,
merci d’avoir parlé de nous, c’est gentil », ben là c’est
pas grave, utilise un mec trans que tu connais, même si tu ne lui en
as pas parlé hein, c’est ton pote, il sert à ça, pour expliquer
que t’as parlé avec machin et que lui ça lui pose pas de
problème. Parler à des associations trans ? Pour quoi faire,
t’as un ou deux potes sous la main qui peuvent te servir de
caution, ça t’épargne une réflexion sur qui tu « inclues »,
pourquoi, sous quelles modalités, et sur si par hasard quelqu’un
avait déjà réfléchi à la question en dehors de ton groupe de cis
déconstruit-e-s ? Maintenant que tu as montré que tu étais
quelqu’un de bien parce que toutes les personnes trans ne sont pas
en désaccord avec toi, tu peux y aller et commencer à dire que de
toute façon, les hommes trans pas d’accord font du « <i>not all
men</i> » et sont des masculinistes. Ça fonctionnera parfaitement,
pas d’inquiétude. Si y en a encore qui osent l’ouvrir, là
l’astuce qui marche à tous les coups c’est de commencer à
utiliser les femmes trans, même si tu n’en as jamais parlé avant
dans quoi que ce soit, qu'il y en a entre 0 et 1 dans ton collectif, et qu'en vrai, ton collectif et toi avez complètement zappé les femmes trans de votre communiqué, et à accuser les hommes trans de
transmsogynie.
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
SURTOUT, pense bien
que si tu es un peu une star et/ou que tu utilises les bons mots, la
majorité des gens n’écouteront pas ce que disent les gens pas
d’accord et considéreront que tu as de toute façon raison, même
si ce que tu racontes est complètement dénué de sens voire que tu
te comportes en parfait-e transphobe !</div>
<h3 style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></h3>
<h3 style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Cas pratique :
comment inclure et exclure dans le même temps les hommes trans des
débats sur la PMA en faisant passer pour des mascus ceux qui disent
que tes procédés sont transphobes</h3>
<div>
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Certaines
associations ou collectifs féministes ou LGBT avaient pris le parti
de revendiquer une « PMA pour toutes », d’autres une
« PMA pour tou-te-s ». Le nombre de ces groupes ayant
travaillé et réfléchi en collaboration avec des associations trans
est proche de zéro (non, avoir échangé avec une association qui t'a dit que c'était bien gentil de penser à les contacter la veille de la manif ne compte pas, désolé).</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Mon avis là dessus,
qui n’est évidemment pas partagé par toutes les personnes trans,
et qui n’engage que moi, est que les deux options étaient
foireuses, et que rien n’était possible sans un réel travail de
fond avec les associations trans de terrain, et une prise en compte
de toutes les revendications autour de l’accès et de la
conservation de la parentalité chez les personnes trans, et non
juste de l’accès à la PMA pour les hommes trans qui souhaitent
porter un enfant. Évidemment, cette revendication précise, qui est
celle qui a été (toutes proportions gardées, c’est à dire
surtout sur les réseaux sociaux militants, donc en cercle fermé, et
vaguement dans quelques tracts et communiqués à destination de
l’extérieur) la plus mise en avant parmi les revendications autour
des parentalités trans, est une revendication tout à fait légitime.
Le fait que la loi Justice du 21ème siècle (2016) ait (théoriquement) supprimé l’obligation de stérilisation physique
pour accéder à un changement de la mention de sexe à l’état
civil, pour la remplacer lors de la loi sur la PMA, par une
stérilisation sociale (si t’as changé d’état civil, tu ne
pourras plus te servir de ton utérus) est aberrant et transphobe.
Cela n’empêche pas que les revendications autour de la parentalité
trans ne peuvent pas se réduire au remplacement de « toutes »
par « tou-te-s » dans un slogan ou un titre de tract, ni
par une vague ligne sur la possibilité pour les hommes trans de
porter un enfant. Pour résumer, les personnes trans ne sont pas des
personnes cis, et les revendications autour de leur accès à la
parentalité s’inscrit dans un contexte de fortes difficultés
d’accès aux soins, que ce soient ceux liés à une transition ou
aux soins primaires, et de fortes discriminations sociales de manière
plus générale. Il n’est donc pas pertinent du tout de simplement
ajouter « et les hommes trans » à un endroit ou deux
pour rendre « inclusif » un tract sur la PMA (aussi parce que les hommes trans ne sont pas des femmes cis).
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://scontent.fcdg1-1.fna.fbcdn.net/v/t1.0-9/53298653_312878972748967_7441417335837032448_n.jpg?_nc_cat=101&_nc_eui2=AeHUpYLifUohtmc5MKbRdjQK0izo-qK4USXC4GTjfFNP1FNywXh88uP2o98Yv1pW4x6U0Hw0BXjw7FIxTemXx2A0fmUj_yOjymTJS9cPmLtfJQ&_nc_oc=AQmI2fg_REYuUMBUAJIE2wgLH8ntSbZAj63P4h9Q9K21FJCsNFHgkyHkTww4DRExOE4EHbf0b6aIcqWI2_WpxvtH&_nc_ht=scontent.fcdg1-1.fna&oh=8c984778f7e8f3e5b5737719c2350981&oe=5E2A01C5" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="800" height="240" src="https://scontent.fcdg1-1.fna.fbcdn.net/v/t1.0-9/53298653_312878972748967_7441417335837032448_n.jpg?_nc_cat=101&_nc_eui2=AeHUpYLifUohtmc5MKbRdjQK0izo-qK4USXC4GTjfFNP1FNywXh88uP2o98Yv1pW4x6U0Hw0BXjw7FIxTemXx2A0fmUj_yOjymTJS9cPmLtfJQ&_nc_oc=AQmI2fg_REYuUMBUAJIE2wgLH8ntSbZAj63P4h9Q9K21FJCsNFHgkyHkTww4DRExOE4EHbf0b6aIcqWI2_WpxvtH&_nc_ht=scontent.fcdg1-1.fna&oh=8c984778f7e8f3e5b5737719c2350981&oe=5E2A01C5" width="320" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://scontent.fcdg1-1.fna.fbcdn.net/v/t1.0-9/72314960_1362978247203921_8265738572028444672_n.jpg?_nc_cat=111&_nc_eui2=AeGS_QxztlHqMVQODNKqltT3l5BIsVg8fihn-Vu7meY2RmBxV5afCWBqTKxqGknxM2fXEwOa4yC8rHbI-jjPi5N32B27_15fb19hcvsHo0VWBw&_nc_oc=AQnJoOm2ayS5J6yCvEC-m0v-J-0yi3at3YrjmVa4XjF9cpTq-WJ9Hm6OmjUswyus1YIVZ-dycgz_AdWkD4B5nJuh&_nc_ht=scontent.fcdg1-1.fna&oh=841e9cc5c36568db16db196567ef20cd&oe=5DF10CEB" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="800" height="240" src="https://scontent.fcdg1-1.fna.fbcdn.net/v/t1.0-9/72314960_1362978247203921_8265738572028444672_n.jpg?_nc_cat=111&_nc_eui2=AeGS_QxztlHqMVQODNKqltT3l5BIsVg8fihn-Vu7meY2RmBxV5afCWBqTKxqGknxM2fXEwOa4yC8rHbI-jjPi5N32B27_15fb19hcvsHo0VWBw&_nc_oc=AQnJoOm2ayS5J6yCvEC-m0v-J-0yi3at3YrjmVa4XjF9cpTq-WJ9Hm6OmjUswyus1YIVZ-dycgz_AdWkD4B5nJuh&_nc_ht=scontent.fcdg1-1.fna&oh=841e9cc5c36568db16db196567ef20cd&oe=5DF10CEB" width="320" /></a></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Ci-dessus, deux exemples
de banderoles croisées ces derniers mois et semaines et qui m’ont
fait hurler tellement je les trouve absurdes (enfin transphobes,
hein). NON, on ne peut pas « inclure » les hommes trans
dans « pour tou-te-s » pour, deux mots après,
revendiquer une PMA « sans père ». EVIDEMMENT que les
femmes seules et les couples de femmes peuvent revendiquer une PMA
sans père, dans une société sexiste et lesbophobes où la Manif
pour tous prend une place terrible et crache de la merde sur
l’importance pour les enfants d’avoir un papa et une maman. Mais
bon dieu, est-ce que c’est une raison pour faire des choses aussi
stupides que d’inclure les hommes trans pour leur cracher à la
gueule deux mots plus tard en leur enlevant leur statut de père ?
Vous croyez que la Manif pour tous, les médias et la société en
général ne s’en charge pas déjà assez ? Et NON, ce n’est
pas clair que ce sont deux revendications différentes puisqu’il
s’agit du même slogan sur la même banderole, personne ne va
comprendre ça comme ça en dehors de vos petits cercles déconstruits
(tellement déconstruits que vous avez déconstruit au passage notre
statut de père, wouhou, trop subversif !), et vous participez
juste à la transphobie générale. On nous renvoie déjà bien assez
à la gueule, que ce soit dans la société en général ou dans les
espaces militants, qu’on n’est pas vraiment des hommes, et vous
ne pouvez pas décider de votre propre chef, de parler pour les
hommes trans parce que l’inclusion des mecs trans dans le féminisme
c’est dans l’ère du temps, et que comme de toute façon y a peu
de chances pour qu’on ose l’ouvrir de peur de se faire qualifier
de mascus si on dit que votre manière de procéder est transphobe,
vous pouvez bien nous marcher sur la gueule comme vous voulez. Donc à
un moment, un peu de cohérence, soit vous bossez AVEC nous, et vous
construisez des luttes dans lesquelles vous êtes nos alliées et on
est les vôtres, dans des luttes spécifiques qui se rejoignent sur
certains points, soit vous parlez pour vous et vous nous lâchez la
grappe, au lieu de vous accaparer nos luttes n’importe comment.
Vous n’êtes pas nos mamans.
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<h3 style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
La parentalité
trans ne s’arrête pas à la PMA, et une pseudo-inclusion dans les
revendications des femmes cis n’est pas suffisante</h3>
<div>
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Une autre chose que
je trouve très gênante dans cette « inclusion » des
hommes trans dans les revendications sur la PMA est
l’invisibilisation de toutes les autres problématiques autour de
la parentalité trans. Il y a toutes sortes de revendications qui
méritent d’être traitées. Je vais lister ici quelques exemple, mais cette liste n’est
évidemment pas exhaustives, je veux juste illustrer le fait que de
se concentrer sur les hommes trans qui souhaitent porter un enfant
n’est pas pertinent.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
</div>
<ul>
<li> Les hommes trans en
couple avec une femme cis qui souhaite porter l’enfant ont déjà
accès à la PMA en France, si l’état civil de l’homme trans est
au masculin. Néanmoins, contrairement aux couples hétéros où
l’homme est cis, ces couples ne peuvent pas directement bénéficier
d’un suivi par les CECOS<a class="sdendnoteanc" href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=4560158879019520090#sdendnote3sym" name="sdendnote3anc"><sup>iii</sup></a>
de leur lieu d’habitation, mais sont d’abord envoyés au CECOS de
Paris, qui collabore avec la SOFECT<a class="sdendnoteanc" href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=4560158879019520090#sdendnote4sym" name="sdendnote4anc"><sup>iv</sup></a>,
et qui donnent un avis puis renvoient vers les CECOS de région. Le
fait que les CECOS de région demandent préalablement l’avis de
Paris pour faire entrer ces couples dans une démarche de PMA est
évidemment transphobe (t’as beau avoir changé d’état civil,
t’es toujours pas un mec cis hein…). La partie « Contrôle
de la parentalité » de la page Wikipédia consacrée à la
SOFECT indique :</li>
</ul>
<br />
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-size: x-small;"><i><a href="https://www.blogger.com/null" name="cite_ref-Kervran-2_44-8"></a><a href="https://www.blogger.com/null" name="cite_ref-95"></a><a href="https://www.blogger.com/null" name="cite_ref-94"></a><span style="color: black;"><span style="font-variant: normal;"><span style="font-family: sans-serif;"><span style="letter-spacing: normal;"><span style="font-weight: normal;">"Les
familles « transparentales » ont accès à
la </span></span></span></span><span style="font-variant: normal;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: sans-serif;"><span style="letter-spacing: normal;"><span style="font-weight: normal;">PMA</span></span></span></span></span><span style="font-variant: normal;"><span style="font-family: sans-serif;"><span style="letter-spacing: normal;"><span style="font-weight: normal;"> (c’est
effectif à l'</span></span></span></span><span style="font-variant: normal;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: sans-serif;"><span style="letter-spacing: normal;"><span style="font-weight: normal;">hôpital
Cochin</span></span></span></span></span><span style="font-variant: normal;"><span style="font-family: sans-serif;"><span style="letter-spacing: normal;"><span style="font-weight: normal;"> depuis
le milieu des années 1990) pourvu qu’il s’agisse d’un couple
hétérosexuel du point de vue de l’état civil, c’est-à-dire
constitué d’une femme </span></span></span></span><span style="font-variant: normal;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: sans-serif;"><span style="letter-spacing: normal;"><span style="font-weight: normal;">cisgenre</span></span></span></span></span><span style="font-variant: normal;"><span style="font-family: sans-serif;"><span style="letter-spacing: normal;"><span style="font-weight: normal;"> et
d’un </span></span></span></span><span style="font-variant: normal;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: sans-serif;"><span style="letter-spacing: normal;"><span style="font-weight: normal;">homme
trans</span></span></span></span></span><span style="font-variant: normal;"><span style="font-family: sans-serif;"><span style="letter-spacing: normal;"><span style="font-weight: normal;">.
L’homme a été nécessairement stérilisé avant le changement
d’état civil, si celui-ci a eu lieu avant 2016. Aucune autre
configuration n’est possible dans l’état actuel (en 2019) du
droit.</span></span></span></span></span></i></span></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-size: x-small;"><i><a href="https://www.blogger.com/null" name="cite_ref-96"></a><a href="https://www.blogger.com/null" name="cite_ref-97"></a><a href="https://www.blogger.com/null" name="cite_ref-Hérault2015Hérault2015a_98-1"></a><a href="https://www.blogger.com/null" name="cite_ref-Hérault2015Hérault2015a_98-2"></a>
<span style="color: black;"><span style="font-variant: normal;"><span style="font-family: sans-serif;"><span style="letter-spacing: normal;"><span style="font-weight: normal;">Au
sujet de l'accueil des personnes trans dans les </span></span></span></span><span style="font-variant: normal;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: sans-serif;"><span style="letter-spacing: normal;"><span style="font-weight: normal;">CECOS</span></span></span></span></span><span style="font-variant: normal;"><span style="font-family: sans-serif;"><span style="letter-spacing: normal;"><span style="font-weight: normal;">,
l’anthropologue Laurence Hérault a décrit la mise en place à
l’Hôpital Cochin d'un protocole de soin particulier, confié à la
SoFECT, qui discrimine les familles transparentales. Elle
analyse que les réticences initiales des équipes qui ont mis en
place et mettent en œuvre ce protocole renvoient « à la
conception pathologisante des personnes trans » et « à
la mise en doute de leur capacité à s’inscrire de manière
adéquate dans la filiation et la parentalité ». D'après
elle, la démarche et les équipes hospitalières sont les mêmes que
pour le contrôle de l’accès à la chirurgie : il s’agit
ici d’identifier les « vrais bons pères », qui
sont aussi de « bons vrais transsexuels », et ainsi
éviter la « diffusion de la « pathologie » paternelle ».
Elle conclut que « l’intervention d’un psychiatre
devient un élément clé de l’ensemble des projets de vie des
personnes trans, qu’il s’agisse de réaliser une transition, de
changer d’état civil ou bien encore de faire un enfant ».</span></span></span></span></span></i></span><i style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal;"><span style="font-family: sans-serif;">»"<sup><a class="sdendnoteanc" href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=4560158879019520090#sdendnote5sym" name="sdendnote5anc">v</a></sup></span></span></span></i></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
</div>
<ul>
<li>Sous certaines
conditions, certains CECOS de région permettent aux femmes trans (et
certains aux hommes trans, mais pas toujours) de conserver leurs
gamètes. Par contre, aucune certitude sur le fait de pouvoir les
récupérer et s’en servir ensuite avec leur compagne (avec compagnon
si il s’agit d’un homme trans, n'en parlons même pas).
</li>
<li>L’accès à
l’adoption pour les personnes trans est compliqué, parce que sans
CEC<a class="sdendnoteanc" href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=4560158879019520090#sdendnote6sym" name="sdendnote6anc"><sup>vi</sup></a>
la plupart des choses sont compliquées dans la vie, mais un CEC en
France implique que sur ton acte de naissance intégral (nécessaire
pour une adoption), ton prénom et ton genre de naissance
apparaissent toujours, les modifications étant portées en marge.
Bien évidemment, cela t'oblige à exposer ta transidentité, ce qui bien évidemment complique considérablement l'accès à l'adoption d'un enfant.
</li>
<li>Les femmes trans qui
ont un enfant (à l’aide de leurs propres gamètes) avec une femme
cis, ne peuvent pas reconnaître l’enfant en tant que mère et doivent
adopter l’enfant, alors même qu'elle sont une des mères biologiques.</li>
<li>Des personnes trans
sont aussi parents avant d’entamer une transition. Dans ce cas,
plusieurs types de difficultés peuvent se poser. Par exemple, avoir
des enfants mineur-e-s peut être un frein à l’accès à une
transition, par exemple au sein de la SOFECT, ou encore à l’accès
à un CEC. En cas de séparation ou de divorce, la transidentité du
parent trans peut être utilisée par l’ex-e conjoint-e pour
obtenir la garde<a class="sdendnoteanc" href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=4560158879019520090#sdendnote7sym" name="sdendnote7anc"><sup>vii</sup></a>.
</li>
</ul>
<br />
<h3 style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></h3>
<h3 style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Rien sur nous sans
nous</h3>
<div>
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
La conclusion de cet
article est plutôt simple : si vous êtes cis, abstenez-vous de
parler pour nous. Vous pouvez être des allié-e-s si vous collaborez
avec nous, et nous laissez la place qui nous revient sur les sujets
qui nous concernent. Sinon, ça s’appelle de l’ingérence et du
paternalisme. N’essayez pas de nous « inclure » dans
vos luttes, nos besoins et nos revendications sont spécifiques, nombreuses, et
méritent bien plus que le simple ajout d’une astérisque au coin
d’un tract.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<b>Notes de fin de texte :</b></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div id="sdendnote1">
<div class="sdendnote">
<a class="sdendnotesym" href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=4560158879019520090#sdendnote1anc" name="sdendnote1sym">i</a>PMA :
Procréation Médicalement Assistée</div>
</div>
<div id="sdendnote2">
<div class="sdendnote">
<a class="sdendnotesym" href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=4560158879019520090#sdendnote2anc" name="sdendnote2sym">ii</a><a href="https://www.huffingtonpost.fr/2018/04/03/slt-un-pere-transgenre-attend-des-excuses-de-thierry-ardisson-apres-avoir-ete-appele-maman_a_23401749/">https://www.huffingtonpost.fr/2018/04/03/slt-un-pere-transgenre-attend-des-excuses-de-thierry-ardisson-apres-avoir-ete-appele-maman_a_23401749/</a></div>
</div>
<div id="sdendnote3">
<div class="sdendnote">
<a class="sdendnotesym" href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=4560158879019520090#sdendnote3anc" name="sdendnote3sym">iii</a>« Qu’est-ce
qu’un CECOS » sur le site « cecos.org » :
<a href="https://www.cecos.org/node/4204">https://www.cecos.org/node/4204</a></div>
</div>
<div id="sdendnote4">
<div class="sdendnote">
<a class="sdendnotesym" href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=4560158879019520090#sdendnote4anc" name="sdendnote4sym">iv</a>La
page « SOFECT » de Wikipedia explique plutôt bien la
main-mise de la SOFECT sur l’accès aux transitions :
<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_fran%C3%A7aise_d%27%C3%A9tudes_et_de_prise_en_charge_de_la_transidentit%C3%A9">https://fr.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_fran%C3%A7aise_d%27%C3%A9tudes_et_de_prise_en_charge_de_la_transidentit%C3%A9</a></div>
</div>
<div id="sdendnote5">
<div class="sdendnote">
<a class="sdendnotesym" href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=4560158879019520090#sdendnote5anc" name="sdendnote5sym">v</a><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_fran%C3%A7aise_d%27%C3%A9tudes_et_de_prise_en_charge_de_la_transidentit%C3%A9#Contr%C3%B4le_de_la_parentalit%C3%A9">S</a>ection
« Contrôle de la parentalité » de la page Wikipedia
traitant de la SOFECT :
<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_fran%C3%A7aise_d%27%C3%A9tudes_et_de_prise_en_charge_de_la_transidentit%C3%A9#Contr%C3%B4le_de_la_parentalit%C3%A9">https://fr.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_fran%C3%A7aise_d%27%C3%A9tudes_et_de_prise_en_charge_de_la_transidentit%C3%A9#Contr%C3%B4le_de_la_parentalit%C3%A9</a></div>
</div>
<div id="sdendnote6">
<div class="sdendnote">
<a class="sdendnotesym" href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=4560158879019520090#sdendnote6anc" name="sdendnote6sym">vi</a>CEC :
Changement d’état civil. Chez les moldus, on entend par là une
modification de l’état civil. Dans le langage trans, on distingue
le CEC (modification de la mention de sexe à l’état civil) du
changement de prénom (qui est aussi un changement de l’état
civil, en vrai, mais dont la modification est souvent faite de façon
distincte de la modification de la mention de sexe).</div>
</div>
<div id="sdendnote7">
<div class="sdendnote">
<a class="sdendnotesym" href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=4560158879019520090#sdendnote7anc" name="sdendnote7sym">vii</a>Par
exemple : M. Le Corre (2015). Lorient : une femme trans se voit
refuser la garde de son enfant en raison de son identité de genre,
<i>Yagg</i> :
<a href="http://yagg.com/2015/03/02/lorient-une-femme-trans-se-voit-refuser-la-garde-de-son-enfant-en-raison-de-son-identite-de-genre/">http://yagg.com/2015/03/02/lorient-une-femme-trans-se-voit-refuser-la-garde-de-son-enfant-en-raison-de-son-identite-de-genre/</a></div>
</div>
<br />Raphhttp://www.blogger.com/profile/18311532101059208557noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4560158879019520090.post-62018902444945664732017-06-25T18:59:00.001+02:002017-06-25T18:59:12.636+02:00Tutoriel injection d'Androtardyl dans la cuisse (sous titres français)Hello!<br />
<br />
J'ai déjà fait ici: <a href="http://imnotacisboy.blogspot.fr/2015/03/tuto-injection-dandrotardyl-fesse.html">http://imnotacisboy.blogspot.fr/2015/03/tuto-injection-dandrotardyl-fesse.html</a> un tuto photo pour faire son injection de testo dans la fesse, et maintenant que j'ai une webcam qui fonctionne et que je suis passé à l'injection dans la cuisse, voici une vidéo explicative à ce propos.<br />
Si besoin, vous pouvez activer les sous-titres.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe width="320" height="266" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/7agxDdFJcwg/0.jpg" src="https://www.youtube.com/embed/7agxDdFJcwg?feature=player_embedded" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
<br />Raphhttp://www.blogger.com/profile/18311532101059208557noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-4560158879019520090.post-79736857149783800262016-11-15T20:45:00.002+01:002016-11-15T20:45:27.674+01:00Récapitulatif photos sur 4 ans de mon opération du torse.<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbEwXfpjWLRjvpU-YTusIe1nLsgDy8vZtJywasi2yPz4BO1OgXZNX_abrzCc2ENIj5vNy-OIq71EcBbLnt1y4VUmNZogoO8MSI0tTjAWigir9oJRaSXWcTe8_YOOrEL6f_ayLgwTomW0w/s1600/r%25C3%25A9capop%25C3%25A9.png" imageanchor="1"><img border="0" height="417" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbEwXfpjWLRjvpU-YTusIe1nLsgDy8vZtJywasi2yPz4BO1OgXZNX_abrzCc2ENIj5vNy-OIq71EcBbLnt1y4VUmNZogoO8MSI0tTjAWigir9oJRaSXWcTe8_YOOrEL6f_ayLgwTomW0w/s640/r%25C3%25A9capop%25C3%25A9.png" width="640" /></a><br />
<br />
Bon bah voilà, j'ai fouillé mon ordi pour retrouver mes photos et les poster sur le nouveau forum, du coup j'en profite pour les poster ici aussi. Je trouve que ça a beaucoup évolué sur la dernière année au niveau du blanchissement des cicatrices.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />Raphhttp://www.blogger.com/profile/18311532101059208557noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4560158879019520090.post-71084218938147691692016-07-01T19:32:00.000+02:002016-07-01T19:32:04.379+02:00Témoignage agressions sexuelles [Attention, témoignages et description d'agressions sexuelles, transphobie]
<style type="text/css">p { margin-bottom: 0.25cm; line-height: 120%; }a:link { }</style>
<br />
<h2 style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
[Attention,
témoignages et description d'agressions sexuelles, transphobie]</h2>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Je voulais écrire
quelque chose là dessus. Alors ça a commencé par un récapitulatif,
sous forme d'une liste, de témoignages d'agressions sexuelles que
j'ai vécues entre mes 14 ans et aujourd'hui, 14 ans plus tard.
J'aurais voulu en faire quelque chose de plus empowering comme on dit en anglais (et que je ne sais pas comment traduire en français, mais pour résumer vite, environ: un truc qui crée de la force, qui permet de prendre du pouvoir), en proposant
des pistes pour pour se protéger et pour se remettre de ce genre de
choses. Mais en fait pour le moment c'est pas encore possible, parce
que je les cherches ces pistes. Je ré-écrirai plus tard, dans
quelques mois j'espère, pour parler de ce que j'ai trouvé comme
ressources pour me sortir de cet état désagréable dans lequel je
suis en ce moment. J'avoue que j'espère qu'écrire et témoigner là
dessus aura un effet positif sur moi.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<h3 style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Chronologie :</h3>
<ul>
<li>14 ans (perçu
comme fille) : Je suis en stage dans un magasin. Le petit-fils
du patron traîne souvent par là et me tourne autour. Je suis en
train d'accrocher des fringues et il en profite pour venir me
peloter. Il m'embrasse dans la réserve. Quelques jours plus tard on
a rendez-vous à la piscine. Quand on sort du bassin, il me suit dans
ma cabine et ferme la porte derrière lui. Il se déshabille, essaie
de m'enlever mon maillot de bain tout en se frottant contre moi et en
me caressant l'entre-jambe et essaie de me faire toucher sa bite. Il veut me pénétrer, je dis non, il
insiste, mes refus/son insistance durent longtemps. Il finit par
laisser tomber et sortir de la cabine. Ensuite il me dit « désolé,
j'ai abusé ». Ben oui. On ne se reverra pas ensuite, on se
croisera juste dans un marché aux puces quelques mois plus tard, il
fera comme si on ne se connaissait pas.</li>
</ul>
<ul>
<li>16-18 ans (perçu
-et je me vis- comme gouine, je suis perçu comme meuf en général mais pas tout le temps) :
Je sors avec une fille qui me fout la pression pour que je me
féminise, et se fout de ma gueule dans des contextes sexuels (de mon
« manque d'expérience », du fait que je sois mal à
l'aise, de mon corps, me reproche de ne pas avoir d'orgasme et de ne
pas « arriver à lui en donner »), souvent en public. Elle me réveille
souvent la nuit pour baiser (enfin plus précisément je me réveille
souvent la nuit alors qu'elle est en train de me toucher). Parfois je
dis que je n'ai pas envie d'avoir de rapport sexuel, mais ça se
produit quand même. Quand je finis par réussir à la quitter, elle
me harcèle pendant des mois, échafaude des plans pour « me
récupérer » et monte des amies contre moi pour m'espionner.
Je finis par réussir à couper complètement les ponts plus d'un an
après la rupture. 10 ans plus tard, j'ai toujours peur de la croiser
quand je passe dans la région, et j'ai parfois l'impression de la
croiser dans la rue ou dans le bus alors que j'habite à l'autre bout de la fRance.</li>
</ul>
Entre mes 26 et 28
ans, soit ces deux dernières années (mec trans, perçu comme mec
cis au premier abord, mais directement comme mec trans sur les sites
de rencontre).<br />
<ul>
<li>Je baise avec
un mec cis rencontré sur internet. J'ai précisé que je ne
pratiquais pas la sodomie. À un moment il essaie quand même. Je
dis non, il arrête. Il me pénètre vaginalement depuis un moment,
je commence à avoir mal, donc je lui dit « attends, arrête,
j'ai mal », il répond « non attend, j'ai presque fini »
et ne s'arrête pas. </li>
</ul>
<ul>
<li>Je suis chez un
mec que j'ai rencontré sur internet. Quand il baisse mon boxer, il
dit « ça fait longtemps que j'ai pas baisé avec une meuf ».
Je ne réponds pas et commence à baliser. Il me coince contre un
mur et commence à essayer de frotter sa bite contre mon génital
sans capote. Je lui en tends une et lui dit de la mettre, il la
prend et la pose par terre. Je la reprends et lui redemande de la
mettre. D'un air exaspéré il dit « non, je la mettrai plus
tard, arrête ». Je ne dis plus rien, j'ai envie de gerber et
de partir mais je n'y arrive pas. Il la mettra effectivement plus
tard, quand IL l'aura décidé. À la fin il me demande subtilement
si je trouve quand même (= même si je suis trans) des gens qui
veulent bien baiser avec moi. Pour la suite, voir là :
<a href="http://imnotacisboy.blogspot.fr/2015/10/plans-cul-agressions-et-medecins.html">http://imnotacisboy.blogspot.fr/2015/10/plans-cul-agressions-et-medecins.html</a>
(Je l'avais bloqué sur le site sur lequel il m'avait contacté.
Quelques temps plus tard, il a créé un nouveau compte et m'a
recontacté. Je lui ai foutu sous le nez ce qu'il avait dit et fait.
Il n'en a rien eu à faire, ne s'est pas excusé et m'a proposé de
re-baiser). </li>
</ul>
<ul>
<li>Un mec cis que
j'ai rencontré au sauna. Soudain, alors qu'on était en train de
baiser, il me dit « ha mais tu baises avec des meufs, t'es
gouine en fait d'habitude ». Je le pousse, lui dit qu'il est
trop con et me casse. Je suis fier de moi d'avoir réussi à
l'envoyer chier. </li>
</ul>
<ul>
<li>Un mec cis
rencontré sur internet. Je reste 10 minutes chez lui en tout, il
n'en a visiblement rien à foutre du fait que je prenne ou non mon
pied, quand il a joui il faut que je me casse. Quand je rentre chez moi, j'ai un message de sa part sur
l'application de rencontre : « t'es encore chaude ? ».
Je l'engueule parce qu'il m'a parlé au féminin, il répond qu'il
« parle de ma chatte », sans s'excuser. Quelques heures
plus tard, il me recontacte encore en me parlant de nouveau au
féminin , et me dit que dire qu'on est un mec et
se servir de son vagin, c'est quand même chelou. </li>
</ul>
<ul>
<li>Un mec cis
rencontré sur internet. Pendant qu'on baise, il utilise beaucoup
(beaucoup) d'insultes au féminin, alors que j'avais dit que les
insultes c'était ok, mais pas au féminin. Je ne me sens pas très
bien mais je n'arrive pas à le dire. À la fin, il a dit "c'était
ma première fois avec une trans". J'ai répondu : "Non,
UN trans", et là il s'est marré, il a fait un sourire
vraiment méga creepy et il a dit "ouais enfin avec une meuf
tout court quoi". Là j'ai arrêté de répondre, parce que
c'est devenu évident pour moi que c'était pas de la
"""maladresse""" mais qu'il le faisait
exprès, et son sourire était vraiment super flippant. J'ai eu TRES
peur et j'espérais juste qu'il allait se casser le plus vite
possible et ne pas faire autre chose. Il s'est rhabillé et il a dit
"j'espère que c'était quand même bien pour toi", et ce
"quand même" est horrible aussi en fait.
</li>
</ul>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Ça se conclue par
le fait que cette dernière expérience abusive m'a complètement
traumatisé, et que là je n'y arrive plus. S'ajoutent à ça les
deux mecs cis avec qui j'ai déjà baisé qui me relancent malgré le
fait que j'ai dit stop, que ce n'était pas du tout le moment.
Y'en a un qui s'est permis de mal le prendre et de me faire une leçon
sur le fait que je devrais baiser avec lui et qu'après ça irait
mieux, et l'autre qui s'en fout et continue à me relancer toutes les
semaines même si je lui ai dit clairement que ça n'allait pas du
tout et que JE le recontacterai quand ça ira mieux (maintenant qu'il
a insisté, ça devient évident que je ne le recontacterai pas).</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Voilà, alors
maintenant, je ne sais pas bien quoi faire de tout ça. Quand j'étais en
couple considéré comme lesbien, je n'ai pas pu sur le coup mettre
le mot de violences conjugales dessus, parce qu'il n'y avait pas de
témoignages ni de supports accessibles sur ce thème à l'époque
(d'autant qu'en 2006 ne commençais tout juste à avoir internet, sur
l'ordinateur familial, avec une connexion en carton), les violences
conjugales pour moi c'était un truc d'hétéro, ça ne pouvait pas
me concerner. </div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Actuellement, je
bloque, parce que trouver des témoignages et des ressources sur des
agressions sexuelles sur des personnes trans masculines, c'est galère
aussi (évidemment, j'ai beaucoup de mal à lire en anglais alors
j'imagine que ça ne doit pas aider). Alors je sais pas, voilà, je
témoigne. Mais pour le moment, je ne sais pas vraiment quoi en dire,
ni comment analyser tout ça, ni comment sortir de cet état merdique
dans lequel je suis depuis plus de 3 mois. Je ne sais pas comment
gérer ça, je m'inquiète pour tous les blocages (et dans une
certaine mesure, une dysphorie que je n'avais jamais vraiment
expérimentée) que la dernière expérience merdique a créés chez
moi. Je suis inquiet à propos de comment gérer ça, et comment je
vais gérer à l'avenir ma vie sexuelle et mes relations avec des « plans cul ». </div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Les fois
précédentes, j'ai géré ça en zappant ce qui s'était passé, et
en passant le plus vite possible à autre chose, en minimisant les
faits. Je suppose qu'il y a une part importante de transphobie
intériorisée dans le fait de m'être dit plus ou moins consciemment
que déjà c'était galère de trouver des gens qui voulaient bien
baiser avec moi, j'allais pas en plus faire chier au moindre
dérapage. Alors celui qui m'a dit « non attends, j'ai presque
fini », j'ai préféré considérer que ça s'était « bien
passé ». Alors qu'en fait non, si je dis stop, c'est stop, et
c'est stop maintenant. Si je dis que j'ai mal, tu te préoccupes de
ça connard, et pas de ton orgasme. Je pense qu'il y aussi une
histoire de complexe d'infériorité, déjà avant d'avoir conscience
que j'étais trans, quand j'étais en couple avec cette meuf qui m'a
foutu dans la tête que j'étais de la merde, j'ai fini par y croire,
par penser qu'elle avait raison, qu'elle avait plus d'expérience et
qu'elle avait le droit de se foutre de ma gueule, de ma sexualité,
de mon corps.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
En ce moment, je
suis aussi très en colère contre tous ces connards. Contre la
première personne qui n'en a rien eu à foutre de mon consentement,
et contre toutes celles qui ont suivi. Contre le dernier connard qui
m'a utilisé après m'avoir manipulé en me faisant croire qu'il
respectait mon identité, juste pour me sauter et m'humilier ensuite.
Contre ces personnes qui ont eu l'impression de me faire une fleur en
acceptant de baiser avec moi, pauvre trans. Contre celles qui n'en
ont rien à foutre de moi, mais sont juste excitées par le fait que
je sois trans. Contre ces sacs à merdes qui ont foutu en l'air des
années de travail sur moi pour être à peu près à l'aise avec mon
corps, ce qui fait que me foutre à poil, même seul, est devenu compliqué. Contre ces personnes qui pensent que je ne mérite pas qu'on
mette une capote avec moi, parce que je suis que dalle pour elles.
Contre le personnel médical qui a fait de la merde avec moi quand
j'ai cru que j'avais une IST après une agression. </div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Et oui, c'est pas
cool mais c'est ce que je pense maintenant, et j'imagine que ça va
finir par passer, mais je suis en colère contre moi de galérer pour
en parler, d'avoir fait l'autruche en me faisant croire que tout
allait bien à plusieurs moments après des agressions et que ça me
pète maintenant à la gueule, et aussi pour ne pas avoir le courage
de retrouver ces connards pour leur foutre le nez dans leur merde,
parce que j'aimerais être assez confiant, sûr de moi et fort pour
le faire.
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Et là, je suis en
colère parce que ça ne devrait pas être à moi de me sentir mal.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
Raphhttp://www.blogger.com/profile/18311532101059208557noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4560158879019520090.post-16869111415934471262015-10-16T15:51:00.003+02:002015-10-16T15:51:57.015+02:00Plans cul, agressions et médecins
<style type="text/css">p { margin-bottom: 0.25cm; line-height: 120%; }</style>
<br />
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Je baise
occasionnellement avec des mecs cis, et ça se ne se passe
généralement pas très bien. Généralement je rentre en contact en
ligne, mais c'est m'est aussi arrivé d'aller au sauna et de trouver
quelqu'un sur place. En ligne ça simplifie les choses pour moi,
parce que j'ai plus de facilités à verbaliser ce que je cherche et
mes limites. En théorie, si des gens disent quelque chose qui
craint, je les envoie directement bouler, parce que je considère que
c'est rédhibitoire. En pratique parfois je suis passé sur des
choses que des mecs ont dites, parce que je trouve ça quelque fois
compliqué de tenir ça tout le temps.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
La dernière fois,
j'ai été au sauna et j'ai trouvé un mec sur place. Ça s'est mal
passé, parce que pendant qu'on était en train de baiser il a dit de
la merde. Je me suis senti mal parce que c'est violent de se prendre
de la transphobie dans la gueule, d'autant plus quand je suis à poil
et que c'est un truc de ré-assignation, mais j'étais content parce
que j'ai réussi à arrêter le plan, à lui dire qu'il était un
connard transphobe et à me casser.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Mais je ne suis pas
toujours assez fort pour me tirer, et une autre fois avant ça, avec
un <strike>connard</strike> mec que j'avais rencontré en ligne, ben
j'ai pas réussi. Il n'a pas voulu mettre de capote quand je lui ai
demandé de le faire (il l'a fait plus tard, quand lui en a eu
envie). Avant ça, il a dit « ça fait longtemps que j'ai pas
baisé avec une meuf », et j'ai pas réussi à l'envoyer chier.
J'étais vraiment pas bien, je n'arrivais plus à dire ou faire ce
que je voulais (l'insulter et me casser). Quand c'était fini, il a
dit qu'il supposait que c'était compliqué pour moi de trouver des
gays pour baiser (genre "je suis trop un mec sympa, j'ai bien voulu te sauter même si t'es trans"). Après ça, quelques jours plus tard, mes parties
génitales ont commencé à me gratter et j'avais beaucoup de pertes, et au bout de plusieurs jours ça s'est beaucoup empiré et ça a terminé aux urgences. </div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Là, j'en viens aux
médecins. Pour faire court, j'en ai vu 5 différents (deux
généralistes, un médecin d'SOS médecins, une gynéco et le
médecin des urgences). </div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<ul>
<li>Un généraliste,
que j'ai vu deux fois pour ce problème là, ne m'a tout simplement
pas examiné. La première fois il m'a juste donné un anti-douleur,
la deuxième fois, alors que je suis arrivé à son cabinet de garde
en n'ayant pas dormi depuis une semaine durant laquelle j'ai chialé
et manqué de tomber dans les pommes à chaque fois que je devais
pisser, et donc avec la gueule tordue par la douleur et en boitant et
ne pouvant pas m'assoir, il n'a pas voulu m'examiner. </li>
<li>La première
généraliste que j'ai vue, qui me connaît mieux que l'autre,
lorsque je l'ai rappelée 2 jours après l'avoir vue parce que la
douleur m'empêchait de dormir, a refusé de me prescrire des
anti-douleurs.</li>
<li>La gynéco
s'est comportée correctement et a été à l'écoute. </li>
<li>
Le médecin des
urgences, où je me suis rendu à reculons, parce que ma dernière
expérience là bas avait été un concentré de transphobie, et
parce que l'idée de me faire poser une sonde urinaire dans l'état
où j'étais m'effrayait au plus haut point, n'a pas écouté quand
je lui ai dit que j'avais trop mal pour qu'il m'examine avant de
m'avoir donné un antidouleur, alors que je tremblais, que je me
tordais de douleur, et que je n'avais pas pu pisser depuis plus de
12h. Je l'ai repoussé violemment, et là il a jugé opportun de me
donner de la morphine avant d'essayer de me toucher. Il a ensuite
perdu le prélèvement qui était le but de la manœuvre, et n'a pas
jugé utile de m'en tenir informé, ce qui fait que suite à ça,
j'ai poireauté plus d'un mois pour pouvoir faire un test sanguin me
permettant de savoir si le connard avec qui j'avais baisé m'avait
refilé une IST qui allait revenir périodiquement jusqu'à la fin
de ma vie ou pas.</li>
</ul>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Au delà de la
transphobie dont ont fait preuve la majorité des médecins que j'ai
vus ce mois là (illes étaient clairement mal à l'aise avec le fait
que je vienne les consulter pour un problème en lien avec mes
parties génitales), d'autres choses m'ont dérangé dans ce qu'ils
ont dit. 3 sur 4 (l'autre ne m'a même pas posé de questions), m'a
demandé si j'avais eu un rapport sexuel. Tous ont sous-entendu que
c'était avec un mec (comme j'ai un vagin, ça semble être la seule
possibilité qui leur a traversé l'esprit), et qu'il s'agissait
d'une pénétration pénis/vagin. Certes, là c'était le cas, mais
ça aurait pu être un autre type de rapport et/ou j'ai pu de pas
avoir eu que ça comme pratique au cours de ce rapport, ou ça aurait
pu avoir lieu avec un autre type de partenaire. </div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Les trois ont dit
une phrase comme « Je suppose que c'était un rapport
protégé ». Je trouve que ce type de question posée comme ça
ne laisse pas la place à autre chose qu'à répondre par
l'affirmative, parce que dire non implique d'admettre d'avoir fait
quelque chose qui va être perçu comme une connerie. Par ailleurs,
par « rapport protégé », ces médecins parlaient
uniquement d'utiliser une capote dans le cadre d'une pénétration.
Personne ne m'a demandé si je suçais avec ou sans capote et si je
me faisais sucer avec ou sans carré de latex. Personne ne s'est
demandé si j'avais utilisé des objets de façon safe ou pas. Ni si
la personne avec qui j'avais baisé avait changé d'orifice sans
changer de capote. Et personne ne s'est demandé si j'étais
consentant. Et leurs questions ne laissaient pas de place, vu l'état
d'anxiété dans lequel j'étais (après une agression sexuelle et en
ayant peur de la transphobie des médecins), pour expliquer
clairement ce qui s'était passé. </div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Je pense qu'au delà
du malaise qu'ils avaient l'air de ressentir face au fait de devoir
m'examiner (c'est à dire en fait de simplement faire leur taff
correctement), ils n'ont pas pensé que le fait que je sois trans
fait que souvent, ces mecs cis ont l'impression de ma faire une fleur
en baisant avec moi, et que ça leur donne l'impression de pouvoir me
traiter comme de la merde. Je suis trans et comme beaucoup d'autres
trans, j'ai des problèmes d'anxiété, qui font que pour moi dire
« non », que ça soit à des plans cul ou à des
médecins, c'est souvent vachement compliqué, tout comme tomber sur
des personnes qui acceptent d'entendre quand je dis non, ou qui
laissent de la place à mes limites.</div>
Raphhttp://www.blogger.com/profile/18311532101059208557noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4560158879019520090.post-32215718877935925052015-10-16T15:47:00.000+02:002015-10-16T15:47:03.860+02:00Visibilité, y'en a marre que tout tourne autour de nos corps
<style type="text/css">p { margin-bottom: 0.25cm; line-height: 120%; }</style>
<br />
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Je voulais réagir
sur un truc qui me met mal à l'aise. Ces derniers temps j'ai
beaucoup vu tourner ce montage photo d'un trans qui s'est pris en
photo tous les jours pendant plusieurs années pendant sa transition
médicalisée. Je ne sais pas pourquoi ces photos tournent en masse
en ce moment, mais en fait ça me gonfle. Je trouve ça cool que des
trans témoignent de leur transition, parce que ça peut nous aider,
nous, trans pendant nos propres transitions. Par contre, quand je
vois les commentaires de plein de cis sur les réseaux sociaux quand
ces montages tournent, en fait ça m'énerve. Parce que ces
commentaires consistent à dire combien la personne en question est
« réussie » (= a l'air cis), « sexy » (et si
on est trans et moche?) ou « a eu raison de transitionner »
(en vrai c'est souvent « de se transformer »). Au milieu
de tout ça, bien sûr, y'a une plâtrée de sacs à merde qui
viennent juste se la ramener pour dire que quand même, illes
comprennent pas et que c'est trop bizarre, mais j'ai même pas envie
de perdre mon temps à commenter ça. Là je veux parler des gens
bien intentionnés qui viennent valider les trans, et plus
particulièrement leurs corps, en pensant probablement que ça leur
confère une super ouverture d'esprit. En fait c'est relou. </div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
J'aimerais qu'on
n'ait plus à être validés par des cis qui nous viennent donner
leur avis sur notre cis passing. Les trans qui sont validés et que
ces personnes trouvent majoritairement sexy, ce sont ceux qui ne sont
pas gros, qui ont de la barbe et des poils, qui sont vus comme beaux,
qui sont opérés du torse, etc. Là c'est super, on octroie à ces
trans un cis passing et on se demande si ils sont célibataires (et
si ils sont en couple c'est jugé « trop chou » -oui,
comme des chatons) (et oui, quand ce sont des mecs trans, comme par
magie y'a presque que des meufs qui se posent la question, parce que
bah évidemment on est supposés hétéros, quitte à être
baisables). On n'a pas besoin de savoir si vous seriez enthousiaste à
l'idée de baiser avec nous pour avoir un avis sur nos transitions en
fait, merci. En fait je trouve ça hallucinant, quand je vois ce
qu'implique ma transition dans ma vie, qu'y'ait des gens à qui ça
inspire uniquement une échelle de sexytude.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Entre ces montages
et les émissions de télé, je trouve que la visibilité ça pose
quand même question, parce que ça se termine toujours en gros
pathos ou en truc dégueulasse exotisant qui tourne toujours autour
de nos corps. J'espère qu'un jour on n'aura plus besoin de ça, se
mettre en scène nos transitions pour être validés, qu'on n'aura
plus autant intériorisé la transphobie qu'on pense qu'il n'y a que
la partie sensationnelle de nos transitions (le côté
« transformation ») qui mérite d'être traitée, et
qu'on sera écoutés quand on parle d'à quoi nous confrontent nos
transitions (pas uniquement médicalisées, mais aussi et surtout
sociales). J'espère qu'à un moment les cis réfléchiront à
comment devenir des allié-e-s, et s'intéresseront à ce que ça
nous renvoie quand la seule chose qui semble intéresser la majorité
d'entre elleux, c'est si on est baisable ou « réussis ».</div>
Raphhttp://www.blogger.com/profile/18311532101059208557noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4560158879019520090.post-53301451389501535202015-03-22T14:43:00.003+01:002015-03-22T14:43:29.118+01:00Tuto injection d'Androtardyl (fesse)<h2>
Matériel</h2>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJCoI7UbJ8kwwdKiFvlg755_S7p1N_e40DcBSmmYT41JbslbJJMcZyV8BMz2oMmNp7uB4wZNAvhUgTAuaD3Nk4PIVahudZqlbuvCndqohBHuEbdvVza7M1zTwj2XdY9ZNojqbV6d9LviM/s1600/Toto1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJCoI7UbJ8kwwdKiFvlg755_S7p1N_e40DcBSmmYT41JbslbJJMcZyV8BMz2oMmNp7uB4wZNAvhUgTAuaD3Nk4PIVahudZqlbuvCndqohBHuEbdvVza7M1zTwj2XdY9ZNojqbV6d9LviM/s1600/Toto1.jpg" height="256" width="320" /></a></div>
1. Boîte de récupération d'aiguilles usagées. Tu peux en demander en pharmacie (mais moi on n'a pas voulu m'en donner), dans les CAARUD (Centre d'accueil, d'accompagnement et de réduction des risques chez les usagers de drogues) par exemple. J'ai commandé la mienne en même temps que mes aiguilles et mes seringues sur internet.<br />
2. Gel désinfectant pour se laver les mains.<br />
3. Un sparadrap.<br />
4. Là c'est un bout de compresse imbibée d'alcool, mais du désinfectant c'est bien aussi (c'est juste que ces trucs là c'est pratique à trimballer)<br />
5. Une aiguille à intramusculaire (noire ici, donc 3 cm de longueur, mais on peut utiliser une verte, de 4 cm).<br />
6. Une seringue.<br />
7. Une aiguille pour aspirer le produit (rose).<br />
8. Une ampoule d'Androtardyl.<br />
9. Deux cotons.<br />
10. (c'est pas sur la photo: de l'alcool à 90 si vous injectez seulement une partie de l'ampoule)<br />
<br />
On trouve les aiguilles et les seringues en pharmacie, pour un euro par injection environ si ma mémoire est bonne. Là j'ai commandé par boîte de 100 sur internet et j'ai partagé avec des copains, j'en ai pour 10 centimes par injection (boîte et désinfectant compris).<br />
<h2>
Comment procéder?</h2>
<br />
Bien nettoyer l'endroit sur lequel tu poses votre matériel.<br />
Pour que le produit à injecter ne soit pas trop épais, tu peux le garder contre toi (sous une aisselle par exemple) pendant quelques minutes, ou encore faire tremper l'ampoule dans un petit bol d'eau chaude pour fluidifier l'huile.<br />
<br />
Bien se laver les mains.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQggyZPFfWjBOZmv65ftt-l-9GWRw5aVyp8p9Z7cWBa0W2GwhZ0SPbj3l5-4ZPOjSi6oQ-a_1lP30YCQH9WsfT2NgmY29Ok8WyB8-oaPYr4rP-iNaKJ8M0b__F1vcrhp-LoSUHDiWdMDU/s1600/2015-03-22-131123.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQggyZPFfWjBOZmv65ftt-l-9GWRw5aVyp8p9Z7cWBa0W2GwhZ0SPbj3l5-4ZPOjSi6oQ-a_1lP30YCQH9WsfT2NgmY29Ok8WyB8-oaPYr4rP-iNaKJ8M0b__F1vcrhp-LoSUHDiWdMDU/s1600/2015-03-22-131123.jpg" height="256" width="320" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
On passe à l'ampoule. Sur celle-ci, on peut voir un point bleu.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpekwT0t5vMsnsf_MI0CgXc3VVkol_XEV0ygT33qRi7vGPdrGQQgUTm8bkqX7sQtO8jBcOExul2CwDA0inv-rzYuMSnULeINHtR0SyUBEwUPdVv_pF1U5v4P_XQOPFiN7S6pwYxHZO9IQ/s1600/2015-03-22-131216.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpekwT0t5vMsnsf_MI0CgXc3VVkol_XEV0ygT33qRi7vGPdrGQQgUTm8bkqX7sQtO8jBcOExul2CwDA0inv-rzYuMSnULeINHtR0SyUBEwUPdVv_pF1U5v4P_XQOPFiN7S6pwYxHZO9IQ/s1600/2015-03-22-131216.jpg" height="256" width="320" /></a></div>
D'abord, assure toi que tout le produit est dans la partie basse de l'ampoule. Pour tout faire tomber vers le bas de l'ampoule, tiens la fermement et donne un coup sec vers le bas.<br />
Tiens l'ampoule avec le point bleu face à toi. Prends un coton et casse le haut de l'ampoule en tenant d'une main le bas de l'ampoule, et de l'autre (avec le coton) entre le pouce et l'index tenez le haut de l'ampoule (pouce sur le point bleu, index à l'arrière de l'ampoule), et tords le haut de l'ampoule vers l'arrière. (Bon, à l'écrit je ne sais pas si c'est clair, je voulais faire une vidéo mais mon ordinateur rame trop)<br />
Si tu as géré ça correctement, l'ampoule n'a pas explosé et est maintenant ouverte. Pose la sur la table.<br />
<br />
Ouvre l'emballage de la seringue (et garde l'emballage sur la table, ouvert, côté stérile vers le haut) et ouvre l'emballage de l'aiguille rose. Fixe l'aiguille sur la seringue.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLAYIJ56SYT-J9B_koF0aoDhAiFOaJ6HheVNNSyk7AuXT8S9hNIL8O99Fvyc_qWeq_tglUbKOr-6h56er9LDrWEJ4OG8vwzpq6AOf0rHLBuzxv6U4M3DQLQPkN_pcFbeaiIyk9ZrG6o5k/s1600/2015-03-22-131320.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLAYIJ56SYT-J9B_koF0aoDhAiFOaJ6HheVNNSyk7AuXT8S9hNIL8O99Fvyc_qWeq_tglUbKOr-6h56er9LDrWEJ4OG8vwzpq6AOf0rHLBuzxv6U4M3DQLQPkN_pcFbeaiIyk9ZrG6o5k/s1600/2015-03-22-131320.jpg" height="256" width="320" /></a></div>
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
Puis, aspire le produit dans l'ampoule. En y allant doucement je trouve qu'il y a moins de bulles.<br />
Si tu injectes tout le contenu de l'ampoule, aspire tout le produit. Si tu en injectes moins:<br />
- Soit tu partages ton ampoule avec quelqu'un d'autre, dans ce cas n'aspire que ce dont tu as besoin.<br />
- Soit tu ne partages pas, donc aspire plus que ce que tu vas injecter (par exemple là, j'injecte 0,6 mL, donc j'aspire 0,8 ou 0,9 mL).<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjleXBdTpAFhIxhxCONo6KquCeNP4dhKomAO6fxOeJZ8HIgdxTjx9i4CbP9qVGz1CYdS31fmMpXFot9bf4AIGxqMI5FuDFu0Ih2FB5ktvdo_4O614s_teR6ffV3L0x3MaFwYLa-H37T3gI/s1600/2015-03-22-131334.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjleXBdTpAFhIxhxCONo6KquCeNP4dhKomAO6fxOeJZ8HIgdxTjx9i4CbP9qVGz1CYdS31fmMpXFot9bf4AIGxqMI5FuDFu0Ih2FB5ktvdo_4O614s_teR6ffV3L0x3MaFwYLa-H37T3gI/s1600/2015-03-22-131334.jpg" height="256" width="320" /></a></div>
<br />
<br />
Tire ensuite le piston vers le bas de manière à ce que le produit soit assez bas dans la seringue.<br />
Ouvre l'emballage de l'aiguille noire. Retire l'aiguille rose de la seringue et place la noire (ou la verte si tu as choisi une verte) à la place.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQlpl-yJcEh4gH9KrXER0bmPS4F-aTFQSwzxj7qQmm8mDWe6jrn5ms_B6VgEBMMClYCs0GjiJM7utDF86EfyOUzAlsbOUGTHSXtW_ASxFNFRnlslYpVzJ8L81F3ExBP4rhgx0LU1DSkws/s1600/2015-03-22-131440.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQlpl-yJcEh4gH9KrXER0bmPS4F-aTFQSwzxj7qQmm8mDWe6jrn5ms_B6VgEBMMClYCs0GjiJM7utDF86EfyOUzAlsbOUGTHSXtW_ASxFNFRnlslYpVzJ8L81F3ExBP4rhgx0LU1DSkws/s1600/2015-03-22-131440.jpg" height="256" width="320" /></a></div>
Ensuite, il faut chasser les bulles. Enfin dans la mesure du possible. Parfois je mettais un quart d'heure à virer toutes les microscopiques bulles en tapotant de l'ongle contre la seringue jusqu'à ce qu'on m'explique que lors d'une injection en intra-musculaire, seules les grosses bulles peuvent poser problème. On enlève les bulles par mesure de précaution, au cas où on injecterait dans une veine (mais on verra plus tard comme faire pour être certain de ne pas piquer dans une veine).<br />
Bref, pour chasser l'air de la seringue, on la tient aiguille vers le haut et on "joue" avec le piston pour virer l'air et pas le produit. Comme pour l'ampoule, on peut donner un coup sec vers le bas pour faire descendre le produit et monter l'air.<br />
C'est prêt une fois qu'il n'y a plus d'air ni dans la seringue ni dans l'aiguille (chasser la grosse bulle d'air qui est souvent présente à la jointure entre l'aiguille et la seringue -là où on voit la couleur (noir ou rose) de l'aiguille-).<br />
<br />
<h4>
On s'approche du but. </h4>
Maintenant, où piquer? Quand on injecte dans la fesse, il faut piquer dans le quart supérieur extérieur. Pour simplifier, si on piquer dans sa fesse droite et qu'on fait une croix sur toute sa fesse de manière à la séparer en 4 parties égales, la zone d'injection sera en haut à droite. Pour la fesse gauche ce sera le quart en haut à gauche.<br />
Pour éviter de me dessiner une crois au marqueur sur la fesse toutes les 2 semaines (c'est pas obligatoire mais ça me rassure), le copain qui m'a montré comment faire mes injections m'a tatoué une sorte de grain de beauté dans la zone d'injection, comme ça je pique simplement autour.<br />
<br />
Quand vous tu as déterminé la zone, désinfecte la bien (vise large).<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLpc-o6PVCn46QM1tFzi-QroY9ZDYWzQ5Oz_PflOEWBJwuyEJQxGFgAB8_9mKpcXsw3ffPjvhcN5ZvilpWNQxi8zaBsCrpZp8HEYGWQvRTRsWSEHtRb36WbFGr2wgc4K9bAOKR-vTTEeY/s1600/2015-03-22-131754.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLpc-o6PVCn46QM1tFzi-QroY9ZDYWzQ5Oz_PflOEWBJwuyEJQxGFgAB8_9mKpcXsw3ffPjvhcN5ZvilpWNQxi8zaBsCrpZp8HEYGWQvRTRsWSEHtRb36WbFGr2wgc4K9bAOKR-vTTEeY/s1600/2015-03-22-131754.jpg" height="256" width="320" /></a></div>
Voilà, ça c'est ma fesse droite, enchanté.<br />
<br />
<h4>
Quelle position pour piquer?</h4>
Certaines personnes se piquent debout (ce qui est pratique parce qu'on peut utiliser ses deux mains et s'aider d'un miroir). Moi je me pique couché parce que:<br />
- être couché c'est ce que je préfère<br />
- je trouve ça plus rassurant (j'ai peur de tomber ou je ne sais quoi).<br />
<br />Quoi qu'il en soit, trouve une position où ton muscle fessier est détendu (sinon l'aiguille va pas rentrer).<br />
<br />
<h3>
On y est!</h3>
<br />
Quand tu es prêt, inspire un bon coup et pique. Moi j'arrive pas à tout entrer d'un coup, d'un geste sûr et rapide, donc j'appuie doucement jusqu'à ce que ça rentre. Quand je me piquais y'a 4 ans, j'arrivais à rentrer d'un coup comme aux fléchettes, mais cette époque est révolue. Et contrairement à ce que je pensais, je ne sens pas grand chose dans un cas comme dans l'autre.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjoEYHD-BGKm4UXjEYTvrJmD2medY11Ztj4_Kizq9FrYY_7O7n3TFOO2lXQi3ftruHtT6ImMS-m6v-DnjGJlHACTOaWuoZ7B5X2oqVuE8S1J0b-r7fvIriHkM5014yvJ0AL_rlCofAsdpM/s1600/2015-03-22-131830.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjoEYHD-BGKm4UXjEYTvrJmD2medY11Ztj4_Kizq9FrYY_7O7n3TFOO2lXQi3ftruHtT6ImMS-m6v-DnjGJlHACTOaWuoZ7B5X2oqVuE8S1J0b-r7fvIriHkM5014yvJ0AL_rlCofAsdpM/s1600/2015-03-22-131830.jpg" height="256" width="320" /></a></div>
Une fois que l'aiguille est rentrée (en entier, c'est mieux, comme ça elle ne peut plus bouger en hauteur), tire sur le piston. Si rien ne se passe ou que de l'air entre dans la seringue, c'est bon, tu es dans le muscle! Si du sang entre, tu manques de bol et tu es dans une veine.<br />
Si tu es dans une veine, ressorts l'aiguille de ta fesse, change d'aiguille et pique ailleurs.<br />
Si tu es dans le muscle, pousse doucement sur le piston pour injecter le produit.<br />
<br />
Quand c'est fait, sort l'aiguille du muscle. Tu peux compresser le point d'injection avec un coton imbibé d'alcool (moi je le fais si ça saigne beaucoup). Désinfecte et mets un beau sparadrap.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiggFpXqU9QWJa4skipeOvbqrA7cwANTWTG5RMZRdd8Miy17Uxh12cULH8NsJ5jvtBu9T6_q6UcVNqWEt1WIAdzNav8rTtMEscTuIlh0795VHYGoW8iaW2Uiz2qTQU0XMmKI3rcvnuoBQM/s1600/2015-03-22-132000.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiggFpXqU9QWJa4skipeOvbqrA7cwANTWTG5RMZRdd8Miy17Uxh12cULH8NsJ5jvtBu9T6_q6UcVNqWEt1WIAdzNav8rTtMEscTuIlh0795VHYGoW8iaW2Uiz2qTQU0XMmKI3rcvnuoBQM/s1600/2015-03-22-132000.jpg" height="256" width="320" /></a></div>
<br />
<br />
C'est bien de masser pour que le produit se propage bien dans le muscle et pour ne pas avoir mal dans les jours qui suivent. (J'avoue que quand j'injectais une ampoule entière, j'avais mal massage ou pas massage, peut être un tout petit peu moins avec massage, et à une demi-ampoule, je vois pas la différence non plus).<br />
<br />
Jetez les aiguilles dans le conteneur à aiguilles (et la seringue si vous avez un énorme conteneur et que ça ne vous embête pas de le remplir plus vite), et tout le reste à la poubelle.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjrc54veAwdz2WXiVrJSM-4b4RMMuQbDlQSnD0bpcN2mDhu3VvI1u7q5436QFYjfyoAAmIBZi27gd-upis-pCl7Cy9epYJTZ6vjNa2j-QZ-psDzT8vQTY8W-v7M4gTEhPM5s7E_oNffX6M/s1600/2015-03-22-132036.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjrc54veAwdz2WXiVrJSM-4b4RMMuQbDlQSnD0bpcN2mDhu3VvI1u7q5436QFYjfyoAAmIBZi27gd-upis-pCl7Cy9epYJTZ6vjNa2j-QZ-psDzT8vQTY8W-v7M4gTEhPM5s7E_oNffX6M/s1600/2015-03-22-132036.jpg" height="256" width="320" /></a></div>
<br />
Si tu as un peu peur lors de tes premières injections, ça peut être cool de ne pas être seul quand tu te piques. Si personne ne peut t'assister en live, tu peux aussi demander à quelqu'un de te tenir compagnie par web cam interposée par exemple.<br />
<br />
[Si t'as d'autres informations à apporter ou qu'il y a des parties qui ne sont pas claires, ou que t'as des idées de reformulations, n'hésite pas à me le dire parce que je ne suis pas sûr que tout soit ultra compréhensible]<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<br />
<br />Raphhttp://www.blogger.com/profile/18311532101059208557noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4560158879019520090.post-43380423862450853252014-09-13T00:06:00.000+02:002014-09-13T00:06:09.183+02:00J'avais presque oublié comment les pros de la santé pouvaient être relous
<style type="text/css">P { margin-bottom: 0.21cm; }</style>
<br />
<div style="margin-bottom: 0cm;">
L'autre fois je me suis retrouvé aux
urgences, et sur le coup je flippais pas qu'on me fasse chier avec
mes papiers, parce que je sortais d'un labo d'analyse où la
secrétaire avait fait gaffe de dire à l'infirmière de ne pas
m'appeler « madame » quand ça serait à mon tour
(j'étais pas dans mille labos, mais à Rennes, dans les labos où
j'étais, c'était à chaque fois comme ça) sans m'avoir rien
demandé, et de chez un médecin à qui j'ai dit que j'étais trans
parce qu'il m'a demandé à quoi correspondait mon ALD, et il écrit
« Mr » sur les ordonnances sans me poser de questions non
plus. Donc bref, j'arrive aux urgences stressé et surtout super
fatigué parce que j'avais bien mal et que je flippais comme je ne
savais pas ce que j'avais, et j'entre et y'avait 6 ou 7 personnes
derrière le guichet d'accueil. </div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Y'a un infirmier qui me dit de venir,
qui me dit que j'ai une drôle de couleur et d'aller vite
m'enregistrer. Je vais au guichet à l'autre bout de la salle, je
file ma carte vitale, la secrétaire pose des questions banales et me
dit de retourner à l'accueil. J'y retourne et je vois que les gens
derrière le guichet sont un peu en train de se marrer, mais bon,
peut être juste qu'il-le-s se sont raconté une blague. Un mec me
fait rentrer dans la salle juste à côté de l'accueil, je pose mon
sac et il me dit d'aller le poser dans la salle d'attente parce que
il faut éviter de mettre trop de trucs dans cette salle. Je ressors
et dans l'encadrement de la porte y'a une infirmière qui me regarde
avec un air genre amusé/ironique/un truc désagréable dans le style
dans ce contexte. Je reviens sans mon sac, l'infirmière s'est
installée dans la salle (et en vrai, je ne sais pas pourquoi elle
était là à part pour faire chier, parce que y'avait clairement pas
besoin qu'il-le-s soient deux pour prendre ma température et me
poser 3 pauvres questions). L'infirmier commence à me poser des
questions sur mes symptômes, l'autre est toujours en train de me
fixer d'un air narquois, en regardant de temps en temps mon dossier.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Et puis soudain, paf, c'est parti (coupant le mec qui allait me
demander de lever le bras pour mettre le thermomètre sous mon
aisselle). « C'est quoi votre prénom? » Je réponds.
« Mais ça s'écrit avec -le ? ». Ouais. Elle se marre.
« Vous avez eu un problème hormonal? » Heu nan, je suis
trans, mon état civil est pas changé. (Là l'infirmier avait réussi
à caser son thermomètre, il me dit que j'ai de la fièvre, que j'ai
pas l'air bien et qu'il va chercher un brancard parce qu'il avait
peur que je me vautre. L'autre, ça l'a pas arrêtée le moins du
monde. Le fait que j'ai du mal à parler non plus par ailleurs.) « Oh
ben c'est fou. Vous essayez de devenir un gars en fait? » J'ai
pris l'air le plus blasé que je pouvais compte tenu de mes capacité
en matière de théâtre qui sont déjà pas terribles, mais quand
j'ai pas bu ni mangé depuis 15h et que j'ai pas dormi, c'est encore
pire. Après je sais plus ce qu'elle m'a demandé, mais elle m'a
parlé au féminin, elle s'est reprise, ça l'a fait marrer, elle a
dit un truc comme « haha ben maintenant je suis perdue désolée,
parce que j'ai votre prénom là alors vous comprenez ». Je lui
ai envoyé le regard le plus méchant que je pouvais parce que mon
sens de la répartie était décidément pas au top de sa forme.
« Oui ben désolée hein, je pose des question, j'me coucherai
moins conne ce soir ». Là j'ai quand même réussi à dire
quelque chose comme « Ben j'espère oui ».
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Bref, c'était sympa comme tout. Ça a
déjà tendance à me gonfler prodigieusement quand on me pose des
questions alors qu'on ne se connait pas, genre comme si j'étais une
encyclopédie sur pattes et que j'avais que ça à faire que de
répondre aux interrogations des cis, mais quand c'est des
professionnel-le-s de santé et que je viens pour quelque chose qui
n'a strictement aucun rapport et que je suis mort de trouille parce
que j'ai peur être un abcès dans la gorge, j'ai définitivement
autre chose à foutre que de faire un cours en accéléré sur le
thème « tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les
trans sans jamais vous bouger le cul pour aller chercher des
informations par vous même, bande d'abrutis ».</div>
Raphhttp://www.blogger.com/profile/18311532101059208557noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4560158879019520090.post-43311832296302813462014-09-13T00:03:00.001+02:002014-09-13T00:03:22.511+02:00Rapide réflexion sur les tours de présentationBon, ça fait des lustres que j'ai pas posté. J'ai pondu deux trucs vite faits aujourd'hui, j'ai envie d'écrire d'autres choses, mais j'arrive pas trop, alors qui vivra verra pour la suite. Donc ça, ce sont des réflexions que je me suis fait pendant des ateliers, des réunions ou des groupes de paroles.<br />
<br />
<style type="text/css">P { margin-bottom: 0.21cm; }</style>
<br />
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Souvent, et je trouve ça cool, quand
on commence une discussion en groupe, un tour de table est proposé,
et on dit souvent « vous pouvez donner votre prénom et le
pronom par lequel vous préférez être désigné-e ». En gros,
j'ai vu deux cas de figure qui me posent problème quand le tour de
présentation commence :</div>
<ul>
<li><div style="margin-bottom: 0cm;">
Les personnes trans donnent leur
pronom et leur pronom, et les personnes cis donnent juste leur
prénom. Je trouve ça très mal venu en fait, ça fait genre « ben
moi je suis cis, ça se voit, c'est évident comment on doit me
genrer ». Hé coucou, en fait y'a des personnes trans qui se
font mal genrer parce que les gens présupposent qu'elles sont des
personnes cis en fonction de critères cis-centrés, et que
justement non, tout le monde n'est pas cis.
</div>
</li>
<li><div style="margin-bottom: 0cm;">
Tout le monde donne son prénom et
son pronom, sauf que plusieurs personnes cis vont dire des trucs
genre « oh moi vous pouvez me dire « il » ou
« elle », ça n'a aucune importance », ou encore
(j'adore celle-là...) : « genrez moi comme vous voulez,
je vais pas vous mordre, on s'en fout, hahaha ». J'ai entendu
des trucs comme ça plein de fois ces derniers temps, et juste ça
me gave. Ces personnes (y'a sans doute des exceptions hein, je dis
pas, et je re-précise que je parle de personnes cis, qui en plus
ensuite pendant tout l'atelier vont utiliser tout le temps le pronom
qu'elles utilisent au quotidien) vivent dans un genre qui leur
convient depuis leur naissance environ, et lancent un truc comme ça,
le genre c'est pas important, ça se déconstruit, blablabla. Je
trouve ça trash pour moi, en tant que trans, qui a dû batailler
(et qui bataille encore parfois, avec certaines personnes, genre
dans ma famille, ou récemment une infirmière) pour qu'on me genre
correctement, et qui parfois ouais a eu envie de mordre des gens
(enfin non, je mords pas des gens qui m'énervent, mais j'ai envie
de leur donner des coups de pelle) quand on nous genre mal. Alors
quand c'est pas ton cas et que t'as jamais eu à te battre pour
qu'on utilise les pronoms que tu voulais, juste, tes remarques sur
« les pronoms c'est pas important » ben tu peux aussi te
les garder.
</div>
</li>
</ul>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Si tu t'en fous de comment on te genre,
ben c'est cool pour toi, y'a pas de soucis, mais les remarques qui
laissent penser que pour les gens pour qui ça a de l'importance de
se faire genrer d'une manière et pas d'une autre sont trop nul-le-s,
n'ont pas déconstruit je ne sais pas quoi autant que toi, et sont
violent-e-s (sérieux, j'ai entendu ce truc de « je vais pas
vous mordre » ou des choses comme ça un paquet de fois en
vrai), ben en fait c'est pas nécessaire et c'est chiant.</div>
Raphhttp://www.blogger.com/profile/18311532101059208557noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4560158879019520090.post-3885185183837079362014-01-09T18:06:00.002+01:002014-01-09T18:06:36.449+01:00Joyeux anniversaire à moi!Je profite de mon anniversaire d'opération pour faire une petite mise à jour.<br />
<br />
Y'a un an à cette heure-ci j'étais à peu près en train de ne pas arriver à arrêter de trembler en salle de réveil depuis 3 heures, et ça devait être à peu près le moment où j'ai cru que ma gorge avait méga gonflé quand on m'a injecté de la morphine avant que je ne me re-réveille 2 heures plus tard et que je reparte enfin dans ma chambre.<br />
<br />
J'avais parlé un peu, avant l'opé, du fait que je flippais un peu de comment j'allais gérer l'"après", et puis en fait j'y ai très peu pensé finalement, à comment c'était avant, et c'était pas en mode nostalgique. Je suis vraiment content de l'avoir fait, du résultat et de ne plus avoir à penser à ça tous les jours.<br />
Par contre c'est dingue comme c'est vite passé, la période pendant laquelle je me disais que j'étais super content de ne plus avoir de binder, j'ai zappé assez vite comment j'en pouvais plus sur la fin.<br />
Bref c'est cool, je suis content de pouvoir aller à la piscine, de pouvoir m'habiller plus comme je veux et d'être satisfait de l'apparence de tout ça. Y'a des imperfections hein, le côté gauche est un peu creux et le droit un peu bombé, mais je m'en fous. J'ai toujours un peu mal la nuit de temps en temps, mais c'est ciblé sur les cicatrices horizontales et ça doit être lié à ma manière de cicatriser (vu les cicatrices en elles mêmes sont toujours assez gonflées et rouges, mais ça s'estompe doucement). Je mets de la crème pour les hydrater tous les jours, c'est devenu un réflexe.<br />
<br />
Sinon, ça fait aussi un an que j'ai décidé d'arrêter les hormones (que j'avais arrêtées en prévision de l'opération un ou deux mois au paravent je crois). Pour le moment ça me convient comme ça. Je ne sais pas ce que ça donnera plus tard, mais là l'idée de voir un endoc (ou globalement un médecin) me donne mal au bide, donc ça tombe bien. Je ne vis pas forcément bien le fait d'avoir de nouveau mes règles (en vrai, je le vis plutôt mal), mais en même temps je vivais mal d'avoir mal au cul pendant 3 jours après chaque injection, de me piquer, et d'être naze avant mes injections dont je n'arrivais pas à respecter la date parce que je supportais de moins en moins les piqures, donc bon.<br />
Au début j'avais une peur irraisonnée que si je me rase, ma barbe ne repousse pas, mais en fait si (même si elle est peut être un peu moins épaisse qu'avant, mais j'en suis pas sûr).<br />
<br />
Des fois je me dis que ça aurait été bien de continuer pour obtenir une répartition des graisses, mais ça avait pas bougé du tout en 1 an et demi, et je pense que de toute façon, j'ai plein de complexes à la con et que du coup, hanches ou pas, je complexerai toujours sur un truc, donc il vaut mieux que je me concentre sur le fait d'apprendre à vivre avec plutôt que de mettre des espoirs dans la testo, alors que dans l'immédiat ça me gonflerait d'en reprendre.<br />
<br />
Sinon, ma vie va relativement bien, j'ai changé de filière à la fac et je me sens mieux dans celle-là (les gens me font moins peur). Là, j'ai l'impression d'être grave sociable en ce moment, je suppose que c'est lié en partie aux anxiolytiques et en partie au fait que d'avoir arrêté de militer (enfin pas arrêté entièrement, m'enfin sur pourquoi je ne veux plus organiser des actions sur des trucs trans avec des cis, je pourrais tenir 50 pages je pense) et de lire des trucs qui m'énervent et passer mes soirées à m'engueuler avec des gens, ça m'a aussi permis d'être un peu plus calme et moins anxieux. Raphhttp://www.blogger.com/profile/18311532101059208557noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4560158879019520090.post-65459099101208477172013-07-01T12:51:00.003+02:002013-07-01T12:51:42.038+02:00"On a toutes un utérus", immersion en terrain trans-pas-inclusifJe rentre il y a peu de la ladyfest d'Angers, qui a été un événement assez trash pour moi. Cette ladyfest était annoncée en non-mixité "<span style="color: black;">femmes, gouines, meuf, FTX, trans-FTM/MTF, intersexe…". En fait bah... non, pas vraiment. Sur la version papier du programme (donc celui auquel les personnes qui participaient avaient accès pendant ces trois jours), les intersexes avaient disparu, et puis pas contre, ce qui était apparu sur cette version papier, c'était "pour femmes", "entre meufs", "dans la vie des femmes", etc... dans quasi chaque intitulé d'atelier, les rendant ainsi inaccessibles aux mecs trans, et ne faisant pas en sorte que les personnes qui ne se définissent pas comme femmes s'y sentent les bienvenues (et vu l'ambiance, je me serais très mal vu aller demander si c'était une omission ou pas). Du coup c'était formidable, j'ai pu participer à un seul atelier, le premier jour, aucun le deuxième, et le troisième j'étais parti parce que j'en avais raz la casquette.</span><br />
<span style="color: black;">Cet atelier auquel j'ai participé parlait de l'histoire du féminisme en Anjou. La personne qui l'animait, et qui avait, comme tout unE chacunE eu accès à l'intitulé de la non-mixité de cette ladyfest, a parlé du groupe présent et des personnes concernées par les luttes féministes et leur histoire comme de "femmes", uniquement. Elle parlait évidemment de femmes cisgenres, puisqu'elle a dit (j'en reviens toujours pas d'avoir entendu un truc aussi crétin dans un lieu féministe sensé être inclusif des trans et des intersexes) "on a toutes un utérus". </span><br />
<br />
<span style="color: black;">Avant de venir, je pensais que ça n'allait pas être le festival le plus cool de ma vie, ni que tout le monde serait super inclusiVE, à vrai dire j'y allais plutôt à reculons. Par contre je ne m'attendais pas à me sentir mal à ce point et à me faire mal genrer dans la quasi totalité de mes interactions avec des personnes que je ne connaissais pas auparavant (et ça n'avait vraiment rien à voir avec l'utilisation du féminin pluriel, rien du tout). </span><br />
<br />
<span style="color: black;">Je suis halluciné d'avoir fait les entrées et que deux personnes soient arrivées et l'une d'elle a balancé un tonitruant "bonjour mesdames" alors qu'on était quatre personnes dont deux mecs trans derrière la table (et elle s'est permis d'être agressive ensuite quand quelqu'une l'a reprise). "Mesdames" quoi...</span><br />
<br />
<span style="color: black;">J'hallucine aussi d'avoir parlé pendant deux heures avec une personne, à qui je parlais de moi au masculin, et puis ironiquement ce jour là, parce que j'en avais marre qu'on fasse comme si les trans n'existaient pas, j'avais un t-shirt avec écrit en gros "TRANS" à l'arrière, à qui je parlais des trucs que je faisais dans des milieux militants, et qui était en mode "je m'intéresse trop aux trucs TPG, et je suis trop trans inclusive, d'ailleurs j'ai organisé un truc en non-mixité inclusive des trans à côté de chez toi, je suis pas comme les autres féministes transphobes", et qui, au bout de deux heures, parle de moi comme... d'une "meuf". Là j'ai eu l'impression de me prendre un bon coup dans le bide, elle a continué à me parler et j'ai rien dit, j'ai attendu qu'elle se casse avant de changer de place. </span><br />
<span style="color: black;">J'aurais pu dire "hé coucou, je suis trans, tu me cause au masculin et tu dis jamais que je suis une meuf", mais c'était la vingtième fois de la journée environ qu'on niait mon identité, à chaque fois que j'ai repris quelqu'une la personne m'a ignoré, et juste je voyais plus l'intérêt, j'avais juste envie de me casser le plus loin possible et j'avais ni envie qu'elle m'ignore, ni qu'elle s'excuse.</span><br />
<span style="color: black;">Y'a aussi eu cette meuf qui parlait de l'inclusion des trans et qui centrait tout ça sur le fait qu'elle n'ait pas envie de se retrouver à proximité de quelqu'un qui avait une bite. Mais qu'elle évoluait sur la question. Ben si t'évolues sur la question, cool, mais alors vient pas résumer l'inclusion des trans dans le féminisme à sa non-comptabilité avec ton essentialisme et à ton obsession du contenu de nos slips. </span><br />
<span style="color: black;"><br /></span>
<span style="color: black;">Bref, ça fait super longtemps que je ne me suis pas retrouvé dans un lieu où on me parle au féminin (et c'est pas faute de passer mon temps à cis-land pourtant). Y'a juste deux ou trois relous qui ont tenté de me draguer lourdement dans la rue y'a quelques mois avant de se rendre compte que j'étais pas une meuf et de se casser. Là, c'était dans un lieu où mon identité était incluse dans la non-mixité de l'événement. </span><br />
<span style="color: black;">Ne pas inclure les trans dans ce type d'événement, ça me parait triste (je parle de l'inclusion des mecs trans ici, pas des meufs trans, là c'est surtout dégueulasse). Faire semblant de les inclure ça me parait absurde. </span><br />
<span style="color: black;">Déjà, dire "ok les trans, venez", mais ne pas faire de charte de respect des identités des personnes présentes -histoire qu'un moins les personnes en question puissent se sentir de gueuler un coup si ça se passe mal-, de conseils pour ne pas dire de conneries super transphobes dans tes ateliers, pour rendre l'endroit un peu plus safe pour les trans -genre si t'as un doute sur le pronom à employer, demande (oui enfin pour ça faut s'en soucier, de ce que ça peut faire aux gens quand tu leur impose un pronom)-, ça me parait incompatible. Des chartes y'en a qui sont dispo en plus, genre celle du TDB, ou encore celle de la ladyfest de Rennes l'année dernière, je suppose qu'il suffit de la demander aux organisatrICES. Sinon c'est un peu genre, allez, on fait venir des trans, on voit ce que ça donne, et si ilLEs se font emmerder par plein de gens tant pis hein, chacunE sa "sensibilité féministe". Et puis peut être que ça permet de resserrer les liens des cis d'oppresser les trans toutes ensemble hinhinhin...</span><br />
<span style="color: black;"><br /></span>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://sudeduc86.org/local/cache-vignettes/L380xH264/shadok02-db763.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="222" src="http://sudeduc86.org/local/cache-vignettes/L380xH264/shadok02-db763.jpg" width="320" /></a></div>
<span style="color: black;"><br /></span>
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<span style="color: black;">Ce truc de sensibilité féministe, sérieusement, ça me gave. C'est aussi sorti dans le premier atelier à propos des putes et des meufs voilées. Hé oh, on parle pas de goûts et de couleurs, on parle d'oppressions là aussi. On ne demande pas aux gens de cohabiter pacifiquement en respectant leurs désaccords quand il s'agit en fait d'oppresser des minorités avec la bénédiction générale. Et pitié, pas d'argument genre "oui mais ce sont des personnes très peu nombreuses, la majorité d'entre nous sont des femmes <strike>normales</strike> cisgenres, alors on va pas se prendre la tête avec leurs revendications" parce que ça ressemble quand même vachement aux homophobes qui parlent du mariage pour touTEs et de la dictature des minorités. </span><br />
<span style="color: black;"><br /></span>
<span style="color: black;">Bref, me retrouver dans un endroit où on lutte contre le patriarcat parce qu'on est "des femmes", mais où on ne met jamais en cause son implication dans d'autres axes d'oppression (voire où on la nie carrément), ça me donne envie de vomir et de hurler. Petite pensée à la personne qui se sentait tellement concernée par les trans (et particulièrement ce qu'ilLEs avaient dans le slip, enfin surtout les meufs trans il faut dire) mais qui n'arrivait tellement pas à se positionner en tant que dominante qu'elle a balancé un "il n'y a pas de cis ici", ce qui m'a bien fait rire, donc j'ai lancé "moi c'est pas tellement l'impression que ça me donne" (j'étais pompette, c'était plus simple), donc elle s'est reprise "d'hommes cis", d'un air entendu (y'a que les mecs cis qui sont dominants c'est bien connu).</span><br />
<span style="color: black;"><br /></span>
<span style="color: black;">Pour finir sur du positif, après ça j'ai relativisé ce que j'ai ressenti niveau cis-centrisme ces derniers mois dans les cercles militants que je fréquent/ais, parce qu'à côté de ce concentré de transphobie plutôt bien assumée (faut leur laisser ça à ces gens) c'était franchement du pipi de chat, au moins on me genre bien, quand je parle de transphobie on m'écoute, et je ne me sens pas mal et flippé en permanence, je sais que je peux compter sur des gens, etc...</span><br />
<span style="color: black;">Mais aussi, j'ai rencontré quelques personnes avec qui j'ai été vraiment content de discuter, j'ai revu des personnes cool, j'ai vu un bout du concert de Van Van je me suis fait tatouer et j'ai fabriqué un bol en argile (entre les moments où j'étais en train de gratter mes 25 piqures de moustique et de stresser à cause de mes règles, quand même).</span>Raphhttp://www.blogger.com/profile/18311532101059208557noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-4560158879019520090.post-44912629080268414812013-02-26T16:04:00.001+01:002013-02-26T16:04:09.693+01:00Angoisses / cis-centrismeJ'me sens pas bien. En ce moment j'arrive pas à gérer mon anxiété, et ça m'angoisse (c'est balo hein...). Je pique fais des crises d'angoisse, qui se traduisent chez moi par des tremblements incontrôlables. Ça peut m'arriver un peu tout le temps, quand je dois avoir des interactions avec d'autres êtres humains, parfois sans que j'arrive à en identifier les raisons.<br />
<br />
Y'a des fois où c'est un mélange de peur et d'énervement, et où la cause de la crise est facilement identifiable, comme il y a deux semaines quand je me suis fait contrôler par la douane (où j'ai réussi à me contrôler en faisant genre "je vous raconte ma vie en m'appuyant sur un siège pour ne pas tomber parce que je ne maitrise plus mes jambes", mais ça m'a super gavé d'avoir fait ami-ami avec des douaniers qui m'ont contrôlé à cause de ma tronche), puis deux jours après par les flics devant une gare, où là je n'ai pas du tout réussi à me contrôler, ce qui les a amenés à me suspecter d'avoir quelque chose à me "reprocher", et à me balancer des trucs méga paternalistes à la gueule ("on est là pour vous protéger", "vous devriez prendre un traitement", "vous savez, vous êtes responsable de votre anxiété, c'est pas la faute des autres, vous donnez une mauvaise image de vous même" (!!!!)). <br />
Parfois par contre je ne sais pas d'où ça vient, c'est dans des moments ou par exemple il y a un groupe de potes autour de moi, et si j'essaie de parler, et ben je commence à trembler. Je ne sais pas pourquoi. Je ne sais pas si ça se voit. Et ça me gave. Du coup ben dans ces cas là, je ne parle plus, j'attends, j'ai envie de me cacher. <br />
<br />
Je ne sais plus trop quoi faire pour lutter contre ça. C'est vraiment chiant, et ça m'empêche de faire des choses, de flipper constamment, quand je suis face à d'autres personnes, de penser que je risque d'être amené à prendre la parole. Par exemple dans un réunion ou en cours, si y'a un tour de table qui commence, je panique, je commence à trembler, j'arrive pas à écouter ce que disent les autres et quand c'est à mon tour j'expédie le truc le plus vite possible, en cachant mes mains, en essayant de contrôler mes tremblements de nuque et en retenant mes larmes selon le degré de gravité de la crise.<br />
<br />
Je me suis retrouvé dans des contextes, il y a quelques temps maintenant, où comme c'était plus tenable pour moi d'être constamment silencieux, frustré de ne jamais arriver à parler, et flippé qu'on me pose une question, où j'avais finalement verbalisé tout ça, en expliquant que c'était beaucoup trop anxiogène pour moi. Je crois que j'étais "complexé" par l'image que je pouvais renvoyer, d'une personne qui n'avait jamais d'avis sur rien, qui s'en foutait un peu de tout, qui ne prenait jamais position et qui était toujours dans son coin à tirer la tronche ou à sourire niaisement selon des moments.<br />
Parfois je me fais des blagues, comme par exemple de me dire "tiens, je pourrais faire une intervention dans le cadre du mois de mars de ma ville, devant plein de gens que je connais même pas, qu'est-ce qu'on va se marrer". Hahaha. Ben voilà, après j'ai plus trop le choix, et ça en rajoute une couche, parce que, pour une raison un peu inexplicable, je me sens obligé d'aller faire ce genre de trucs.<br />
<br />
Je crois que les fois où je suis particulièrement sujet aux crises de tremblements, c'est quand je me retrouve à parler de ma transition. Par exemples les situations où je dois "m'outer", ça peut donner des choses ingérables. Ou des moments où je dois me "justifier". Ou raconter oralement un comportement transphobe dont j'ai été victime. Là c'est plutôt de l'énervement, et le fait de n'avoir eu aucun contrôle sur une situation vraiment désagréable, humiliante et violente. Pourtant ça me manque vraiment de ne pas pouvoir parler de ce genre de situations. J'en parle surtout sur le net, ou rarement avec d'autres personnes, encore plus rarement avec mes potes de luttes. J'y arrive pas. Pourtant ça me ferait du bien. Sinon ben ça se passe généralement comme ça: un truc transphobe m'arrive - je rentre chez moi raconter ce qui m'est arrivé - je vais râler sur internet - je rumine pendant des semaines.<br />
Ça me manque de ne pas avoir de groupe de potes trans, de lieux où rencontrer d'autres trans, de groupes d'entraide, des soutien. C'est valable pour le partage de ressenti, parce que plus ça va plus ça me gave de n'avoir cette possibilité de partage que très ponctuellement, mais aussi pour organiser des actions par exemple. Je suis toujours un peu le seul trans dans les sphères politisées dans lesquelles je me promène, ou alors rarement on est deux, grand max. J'ai pas envie d'avoir cette place de "référent trans", parce que je ne suis pas représentatif de quoi que ce soit, et parce que personne n'est légitime pour ça je pense. En même temps si je n'essaie pas de combler les vides sidéraux autour des thématiques trans dans les milieux militants près de chez moi, ben je me sens aussi coupable, et j'ai pas envie que des cis le fassent seul-e-s. Et quand y'a une demande de la part de cis, qui n'ont pas envie de parler à la place des trans, ben je trouve ça très bien, donc j'y vais quand même.<br />
<br />
Bref, j'ai l'impression de m'engluer petit à petit dans mes angoisses.<br />
A côté de ça, je suis vraiment énervé et triste que tant de personnes se soient bougées pour le mariage et de penser que pour les trans, bah j'ai l'impression qu'y'aura de toute façon jamais que des miettes, y'a pas de temps à consacrer à ça et y'a toujours plus important que d'aller à une action contre la transphobie (par exemple, à Rennes, plus de 2000 personnes à la manif pour le mariage, 20 personnes au TDoR \o/ et 12 personnes qui prévoient pour le moment de venir au rassemblement de samedi, sensé ouvrir sur d'autres revendications, dont essentiellement des revendications trans. Je sais, c'est pas les mêmes réseaux -mais la faute à qui? aux personnes qui galèrent pour faire connaître leur événement ou aux grosses assos "LGBT" qui connaissent très bien l'événement mais qui refusent consciemment de le relayer voire organisent autre chose au même moment pour le squeaser?-, quand les gens sont directement concernés ils viennent d'avantage, quand une lutte vient d'être remportée (toutes proportions gardées...), les gens sont plus occupés à envoyer des bouquets de fleurs à des ministres qu'à savoir comment s'en sortent les autres minorités, etc...).<br />
<br />
Bon et sinon je suis aussi vachement angoissé à l'idée de retourner en cours, de devoir cotoyer des hétér@s cis toute la journée, en tant que semi-planqué que je suis après avoir pu ne pas fréquenter trop d'hétér@s ces deux derniers mois (à part des médecins un peu trop fréquemment, m'enfin...). Bon, j'ai pas pu trop me préserver de la fréquentation de cis-land hein, parce que c'est un peu complexe à éviter ne serait-ce que quelques heures, et parfois pfiou, qu'est-ce que j'aimerais pouvoir m'épargner ça... Raphhttp://www.blogger.com/profile/18311532101059208557noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-4560158879019520090.post-87212475916452274152013-02-15T12:10:00.000+01:002013-02-15T12:10:15.139+01:00L'administratif, c'est que du bonheurJ'avais tenté de lancer une procédure de changement de prénom en septembre 2011 et j'avais laissé tomber parce que je ne sentais pas trop l'avocate, que j'ai trainé et que finalement je me suis arrêté en chemin. J'ai très peur des administrations, c'est là que je rencontre le plus de comportements transphobes et/ou de culpabilisation sur le fait de ne pas avoir beaucoup de thunes. Là, juste avant mon opé, j'ai eu un pic de motivation et j'ai fait une demande d'aide juridictionnelle, sans avoir d'avocatE au préalable, donc y'a a unE qui est désignéE d'office. En envoyant le truc, je me suis dit que c'était une connerie de faire désigner quelqu'unE, mais bon, c'était fait.<br />
L'AJ a été acceptée, AJ totale, donc je ne paie rien. Je contacte l'avocat désigné, il me file un rendez-vous, m'appelle pour le décaler d'une demi-heure, me rappelle la veille pour l'annuler et m'en refixer un, ça a bien commencé.<br />
<br />
J'arrive ce matin, je poireaute trois quarts d'heure, à l'entendre papoter avec ses collègues et se faire du café, ambiance. Bon je veux pas faire comme si tout était négatif, la chaise sur laquelle j'ai passé tout ce temps avait de très beau motifs.<br />
<br />
Finalement, le mec vient quand même me chercher. Il me demande ce qui m'amène, et il ne comprend pas. Bon, j'explique, blabla, transition, blabla, je suis né de sexe F, mais je vis "en mec" depuis tant et tant de temps, je ne veux pas d'un changement d'état civil parce que ceci et cela, etc. Il écoute, et il comprend toujours pas. Il lit mon attestation psy, regarde ma carte d'identité, et me dit "mais je ne comprend pas". Après il semble avoir une illumination, et puis en fait non, fausse alerte: "pourquoi y'a écrit transsexuel?" "Bah... parce que c'est comme ça que ça s'appelle je suppose". Gros silence.<br />
on continue. "Non mais je veux dire, vous n'avez pas fait d'opération génitale, vous restez une fille". "Bah non, j'ai une vie sociale au masculin, personne ne me parle plus au féminin depuis des années". "Oui mais quand même". Bref...<br />
<br />
Bon je ne vais pas raconter en détail ces horribles 40 minutes mais j'ai rarement eu l'occasion de constater autant de bêtise, l'intrusivité (beh non, ce mot n'existe pas) et de manque de professionnalisme. J'ai dû lui expliquer où présenter le dossier (aux affaires familiales et pas au TGI), quels motifs invoquer, etc...<br />
<br />
Le mec, quand même, il m'a dit:<br />
<ul>
<li>Que tous les papiers que je lui avais apportés, c'était bien beau, mais que là c'était un peu moi qui "forçait les choses", que des attestations de médecins ça faisait moins genre "je me suis réveillé ce matin et j'ai décidé de changer de sexe". Et puis les tribunaux, ils doivent vérifier, parce qu'après les gens changent d'avis. Lolilol. Précision: dans les papiers que je lui ai apporté, y'en a qui datent de 2008 (y'a 5 ans donc), y'a des attestations de mes parents, mon inscription à la fac au masculin des deux dernières années, mon bail, toutes mes factures, des choses comme ça, qui laissent vaguement penser que quand même, je suis pas juste en train de m'amuser. Mes endocs n'ont pas voulu me faire de papier pour le tribunal quand je leur ai demandé, et de toute façon je ne les vois plus. On va se marrer.</li>
<li>Qu'il ne comprenait pas l'intérêt que j'avais à changer de prénom. Je lui explique que souvent on pense que mes papiers ne sont pas les miens. Il me dit quand quand même, la photo est ressemblante. Je dis que souvent on pense que j'ai piqué les papiers de ma soeur. Là, quand moment de bonheur: "Vous avez une soeur?" "Oui." "Et elle, comment dire, elle a ce type de problèmes, de penser qu'elle n'est pas une fille?" (Là, je me tape encore la tête contre un mur d'avoir répondu...) "Heu... Non..." "Et votre frère, qui a fait une attestation, il n'a pas de problème avec le fait d'être un garçon?" "...."</li>
</ul>
Et ça, ce sont des extraits hein. Bah j'attends la suite avec impatience. Je desteste ces humiliations de merde, je déteste qu'un mec riche qui me considère comme que dalle parce que je suis un pauvre trans qui a l'aide juridictionnelle et que lui c'est un cis blanc riche bien dominant comme il faut qui peut me poser des questions pour se distraire et se faire son petit freak show dans son cabinet. Bref, ça me soule. Raphhttp://www.blogger.com/profile/18311532101059208557noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4560158879019520090.post-73779079654034695432013-01-30T17:02:00.004+01:002013-01-30T17:04:01.795+01:00J+21 Je suis content!L'infirmière vient de m'enlever les stéristrips. Je dois encore porter le gilet compressif et mettre une compresse si besoin sur les aréoles la nuit. Je vois le chirurgien demain, je verrai ce qu'il me dit sur le port du gilet, et enfin, je pourrai sans doute prendre une douche.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQ63oaiEEFYuh4Bf6y4Md4lStIjuzDQU5bbwB9wPUTT-4SGUgOaCopxchYZWqpulN6QJFoMWLzQ_VmueHUDk-1UBi4a9vmhkbU7rd8VniKpwFDNURqvFfajoh8NwdeuAvDmfPZ38r9KIQ/s1600/DSC06986.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQ63oaiEEFYuh4Bf6y4Md4lStIjuzDQU5bbwB9wPUTT-4SGUgOaCopxchYZWqpulN6QJFoMWLzQ_VmueHUDk-1UBi4a9vmhkbU7rd8VniKpwFDNURqvFfajoh8NwdeuAvDmfPZ38r9KIQ/s400/DSC06986.JPG" width="400" /></a></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBlhqaX31Yq4H-4cFIYRqOXU_Yz101_ab52Rh5hz2j5U3DMDShLlELMRa_UE6ZGogpqfkW_iNsthMIPKlOVYMkr-61uRk6Po1s8MKMmk6X3gPNbVr5riMsnIwogfSssDaQS2tYfN4W0Jg/s1600/DSC06985.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBlhqaX31Yq4H-4cFIYRqOXU_Yz101_ab52Rh5hz2j5U3DMDShLlELMRa_UE6ZGogpqfkW_iNsthMIPKlOVYMkr-61uRk6Po1s8MKMmk6X3gPNbVr5riMsnIwogfSssDaQS2tYfN4W0Jg/s400/DSC06985.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Côté droit</td></tr>
</tbody></table>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg0YGXzjeoRbDaQNclgT8jVGdZN5KtS4STNL8SQ9kcoPTfa_q6OtS-282ApvuOVizqtf68tHBFlfqIy814UKtB1jSBeiTjWphE8aTBXk_Qoi2I4gxHdXy1l-U0xPSZNEd1qiSdViJIeL2Q/s1600/DSC06984.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg0YGXzjeoRbDaQNclgT8jVGdZN5KtS4STNL8SQ9kcoPTfa_q6OtS-282ApvuOVizqtf68tHBFlfqIy814UKtB1jSBeiTjWphE8aTBXk_Qoi2I4gxHdXy1l-U0xPSZNEd1qiSdViJIeL2Q/s400/DSC06984.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Côté gauche</td></tr>
</tbody></table>
<div class="composeBoxWrapper GDACNK3CCIB">
<iframe aria-label="Modifier le message en mode "Rédiger"" class="composeBox editable" frameborder="0" id="postingComposeBox" name="Éditeur de texte enrichi" style="background-color: white; height: 100%; padding: 0px;"></iframe> </div>
<br />
<br />Raphhttp://www.blogger.com/profile/18311532101059208557noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4560158879019520090.post-25947671548469001642013-01-17T14:21:00.002+01:002013-01-17T14:21:44.391+01:00J+8Comme l'indique le titre de ce post, j'en suis à J+8, et je suis sorti depuis 4 jours. Je me repose sagement, j'évite de trop bouger, de toute façon en fin de journée ça tire, j'ai un peu mal et je reste couché.<br />
<br />
Voilà quelques photos de mon périple, et puis en dessous je vais parler un peu de mon ressenti. <br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPO5djRf-WCW_IK7kj8xE0xu4lnpKkdTnNwC2WxJMpDmsT0AshgXizOAN8yqasv3Bb_sueIhQg_0JNFk3dFdq77eqZVhyphenhypheng5nA2_oVnftyAUlIy79x7rcyAPMK_XMpHZjqg_x9ZzGzTaBE/s1600/DSC06764.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPO5djRf-WCW_IK7kj8xE0xu4lnpKkdTnNwC2WxJMpDmsT0AshgXizOAN8yqasv3Bb_sueIhQg_0JNFk3dFdq77eqZVhyphenhypheng5nA2_oVnftyAUlIy79x7rcyAPMK_XMpHZjqg_x9ZzGzTaBE/s320/DSC06764.JPG" width="240" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">J+1: je suis tout courbé</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6BguvNuLQSfmj_cSRGZRG-Q212-ZOobHjbNZBttbQdr0rcya_0g66C9evum89mPdTUFtpdMBAnJbQ4db2P25srJsngzgMxCvijKLMCdYZY-27ui5yqgm41lL0Eshs8ypuwWLnykI97KM/s1600/DSC06768.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6BguvNuLQSfmj_cSRGZRG-Q212-ZOobHjbNZBttbQdr0rcya_0g66C9evum89mPdTUFtpdMBAnJbQ4db2P25srJsngzgMxCvijKLMCdYZY-27ui5yqgm41lL0Eshs8ypuwWLnykI97KM/s320/DSC06768.JPG" width="240" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">J+2: je commence à avoir une tête de déterré</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2Yt17KcvotVpkgSkgzp9VP3mRnjvEgXLKLUZpt2E918sHZM22o_onZ4GyUgq8Og7BoVHXqMurZQogKklutnnT7zDyZYffASKo7WnowqcNJqz2h_gf83v6lWvNQbtDSgWoE9nLPT658j8/s1600/DSC06779.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2Yt17KcvotVpkgSkgzp9VP3mRnjvEgXLKLUZpt2E918sHZM22o_onZ4GyUgq8Og7BoVHXqMurZQogKklutnnT7zDyZYffASKo7WnowqcNJqz2h_gf83v6lWvNQbtDSgWoE9nLPT658j8/s320/DSC06779.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">J+5: avec le gilet compressif</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_AAp75_Um2FYs5kJO-qLU4sTmdaxHM-f8IQYd-MEFmbnJsTLhVklSUscuF_5QHAiqcyQ5cmLhR9mhgnELKmg36LhA46g6g41Ulrhhxrwm2WXlojaiUjMAXBPKIVb5YJPymk7AeyuIlGk/s1600/DSC06788.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_AAp75_Um2FYs5kJO-qLU4sTmdaxHM-f8IQYd-MEFmbnJsTLhVklSUscuF_5QHAiqcyQ5cmLhR9mhgnELKmg36LhA46g6g41Ulrhhxrwm2WXlojaiUjMAXBPKIVb5YJPymk7AeyuIlGk/s320/DSC06788.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">J+6</td></tr>
</tbody></table>
Voilà pour le côté voyeur :) (Pour les personnes que ça intéresse de voir des photos pré-op -parce que vous comptez faire ce type d'opération- y'a pas de problème, vous pouvez m'envoyer un mail).<br />
<br />
Bon sinon, je me sens moralement bien. C'est clair que la semaine qui a précédé l'opération, c'était un peu tendu. J'ai pleuré plusieurs fois, parce que j'étais stressé mais aussi à cause d'une sorte de "nostalgie en avance" qui faisait que j'imaginais comment ça allait être après, où je voyais que ça allait être différent d'avant (dit comme ça ça a l'air très con je pense...), avec quelque chose en moins. Enfin y'a eu un ou deux mélodrames quoi. Mais j'ai pu en profiter jusqu'au bout (profiter, dans les circonstances où je ne trouvais pas ça négatif de ne pas être plat, ces circonstances étaient sexuelles pour les personnes qui ne suivraient pas).<br />
Je précise que ce n'était pas du tout de l'hésitation, j'étais toujours
sûr de vouloir le faire, parce que je sais que j'étais personnellement
indifférent à mon torse pré-op, c'est à dire que je n'avais rien contre
mais rien pour non plus (en dehors de quand je devais mettre un binder,
de quand je ressentais une sorte d'énervement envers cette partie de mon
corps liée à des normes sociales, etc...), mais par contre, l'idée
d'avoir un torse plat me plaisait et je voyais ça comme quelque chose de
positif. J'ai utilisé le terme "nostalgie" plus haut, qui n'est pas exact je pense, mais qui se référait à une habitude de voir ça à cette place, à une sorte d'attachement à force de se côtoyer. <br />
<br />
A partir du moment où je suis rentré à la clinique, ce sentiment désagréable a disparu et il n'est pas réapparu depuis. Même quand je me suis réveillé et que j'avais mal, que je me suis dit qu'il allait falloir que j'attende un certain temps avant de me sentir bien, de pouvoir bouger, tout ça... je ne me suis pas demandé ce que je foutais là (au contraire, j'étais content d'être en vie).<br />
<br />
J'avais pensé avant l'opération qu'au moment où j'allais découvrir ce qu'il y avait sous mon pansement, j'allais peut être trouver ça bizarre comme ce n'est pas ce à quoi j'ai été habitué voir sur moi ces dernières années. En fait pas du tout. Je n'ai pas eu de choc de me voir "tout découpé", ni de me voir tout plat. En fait j'ai tilté plus tard qu'y'avait un changement. Je ne dirai pas que "ça y'est j'étais dans le bon corps", mais plutôt que je me suis tellement imaginé comme ça a dû me paraitre logique.<br />
<br />
Maintenant que j'ai vu le début du résultat, y'a encore moins photo qu'avant, je me préfère largement plus comme ça.<br />
<br />
Hormis la fatigue (j'ai du mal à dormir sur le dos, et comme j'ai peur -à juste titre!- que mes nombreux chats me sautent dessus, je les fais dormir dans le salon, du coup ils miaulent la moitié de la nuit, et puis aussi je me réveille parce que mes pansements me grattent énormément par moment), le gilet compressif que je trouve désagréable et des douleurs par moment, je suis vraiment content. J'aime bien me lever le matin pour enlever les tulles gras et regarder mes aréoles. Je suis fier d'y être enfin arrivé, parce que ça n'a pas été facile.<br />
<br />
Par contre, même si tout s'est bien passé, l'hôpital j'aime vraiment pas ça, et l'anesthésie non plus. Du coup y'a quelques temps je me disais que j'enchainerais bien sur la chercher d'unE chirurgienNE qui serait ok pour me faire une hystérectomie sans ovariectomie pour pouvoir arrêter la testo sans que mes règles ne reviennent, mais là j'ai du mal à me dire que je vais de nouveau être hospitalisé avant dans 5 ans environ. Raphhttp://www.blogger.com/profile/18311532101059208557noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4560158879019520090.post-60116377936258656822013-01-10T12:54:00.000+01:002013-01-10T12:54:12.871+01:00C'est fait!Je copie colle juste le compte rendu que j'ai fait sur le forum vert, et je donnerai des nouvelles et posterai des photos quand je serai déballé (et que j'aurai le câble de mon appareil photo).<br />
<br />
Je suis rentré à la clinique hier à 10h30 avec mes deux accompagnantEs.
On a attendu une demi heure dans un "petit salon" que ma chambre soit
prête, parce qu''à l'accueil on m'a dit qu'il n'y avait plus de chambre
particulière, donc j'ai commencé à paniquer à l'idée d'être avec unE
inconnuE et sans ma copine (pas de lit accompagnantE dans les chambres
doubles), et puis la secrétaire a passé un coup de fil et a trouvé une
chambre particulière.<br /><br />
Une fois dans la chambre, une aide soignante
m'a reposé les mêmes questions que l'anesthésiste sur les allergies, et
puis elle m'a demandé ce que je mangeais le matin, et si j'étais bien à
jeun. Elle a dit que le chirurgien allait passer à midi pour faire des
dessins et qu'il fallait que j'ai pris ma deuxième douche antiseptique à
ce moment là. Une infirmière devait passer aussi. A 11h30 j'ai décidé
l'aller prendre ma douche, ensuite l'infirmière est venue me tondre le
poil (elle a demandé si ils avaient mlis longtemps à pousser et si ça
m'embêtait pas trop qu'elle les vire). J'ai dû reprendre une douche
ensuite, boulet. En entrant elle m'a demandé (comme la secrétaire
d'ailleurs et l'aide soignante qui croyait qu'on venait pour ma copine)
si c'était bien moi, etc... à cuase de mon prénom. Elle a dit que
l'anesthésiste aurait pu préciser ma situation sur les papiers, parce
que ça aurait évité que tout le monde me pose des questions, mais que
voilà maintenant c'était clair, et depuis tout le monde me dit monsieur
et ne pose plus de questions (au niveau des AS et des infirmières). Elle
m'a informé que je serai opéré à 13h30.<br /><br />
A midi le dr C est passé, a
dit qu'il avait réfléchi et qu'il pensait vraiment que la péri était
jouable pour moi, on a discuté et j'ai dit que je tenais vraiment à ne
pas avoir de péri. Il m'a proposé une petite liposussion des dessous de
bras (dit comme ça c'est chelou mais je suis un peu grassouillet au
niveau des aisselles, donc c'était pour harmoniser un peu le tout).
J'étais d'accord.<br />Il a fait les dessins, et puis il est reparti.<br /><br />
J'ai
pris les Atarax que m'avait laissé l'infirmière (bien que bizarrement,
hier j'étais sacrément zen, surtout par rapport aux dernières
semaines/jours). Après on a regardé la télé. A 13h14 un brancardier est
venu me chercher. Je trouvais qu'il avait une bonne tête, mais comme
d'hab ça n'empêche pas d'être con. Il m'a lui aussi demandé si c'était
bien mon prénom, je lui explique que oui, et puis il se tait. Une fois
dans l'ascenseur et me demande "mais vous étiez une femme?". Je réponds,
et puis il dit "C'est fou parce que... Vous ne ressemblez vraiment pas à
une femme". Je baragouine un truc sur les hormones, et puis il se tait
de nouveau. Avant de reprendre sur "c'est un truc de malade ça, c'est
super rare. J'en ai déjà entendu parler, ça a un nom..." Là j'avais peur
d'un syndrome de benjamin ou je sais pas quoi alors j'ai juste dit
"ouais, transidentité", et après ouf j'ai changé de brancardier. <br /><br />A
ce moment là j'ai passé la porte où y'a écrit en gros "bloc opératoire"
dessus, et là j'ai eu les chocotes. L'anesthésiste est venu me poser le
cathéter, à gauche ça marchait pas, donc il a dû le mettre à droite. Il
a mis un antibiotique dedans et j'ai pas mal douillé, ça brûle ce truc.
<br />l'assistante du chirurgien (je crois) est venue me demander comment je m'appelais et des trucs dans le style. <br />Le chirurgien rôdait dans le couloir en râlant parce qu'on allait commencer en retard, avec des sabots roses fluo ( <img alt=":wub:" src="http://ftm-transsexuel.com/forum/images/smilies/icon_eb_wub.gif" title="love" /> ), et il venait discuter de temps en temps.<br /><br />Après
on est rentré au bloc, on m'a demandé si j'étais toujours sûr en
rigolant, j'ai dit oui. L'anesthésiste a branché la perfusion et il m'a
collé un masque sur la tronche ("de l'oxygène" ^^), une infrmière m'a
collé des electrodes. Le plafond a tourné et je me suis endormi.<br /><br />J'ai
pas du tout kiffé le réveil, j'ai entendu quelqu'un qui me demandait si
je l'entendais, j'ai grogné une vague réponse. J'arrivais pas à
émerger, je tremblais grave, c'était super désagréable et ça a duré un
certain temps, et y'a le machin pour prendre la tension qui prenait ma
tension super souvent, donc ça me "micro réveillait" à chaque fois.
Après j'ai arrêté de trembler, quelqu'un est venu me demander si ça
allait et à combien j'avais mal sur une échelle de 0 à 10. J'ai dit
entre 3 et 4. Je me suis rendormi. Je crois qu'elle a mis quelque chose
dans la perfusion. Elle a dit que j'allais bientôt pouvoir returner dans
ma chambre. J'avais aucune idée de l'heure. Plus tard elle m'a demandé
si ça allait mieux, c'était pas le cas, donc elle est partie et est
revenue m'injecter un truc dans ma perf, ça m'a fait super bizarre dans
la gorge, j'ai demandé si c'était normal, et elle a rigoléen disant que
c'était de la morphine. Après j'étais super endormi, j'émergeais par
moment, mon voisin essyait tout le temps de se retourner et d'arracher
sa perf, une infirmière l'a engueulé.<br />Après on est revenu me demander
comment j'allais. J'allais bien. Peu de temps après un brancardier (le
gentil) est venu me chercher et m'a ramené dans ma chambre. Il faisait
nuit, je me demandais quelle heure il était. Mes accompagnantEs
m'attendaient. En fait il était 20h <img alt=":surprise:" src="http://ftm-transsexuel.com/forum/images/smilies/icon_eb_surpris.gif" title="surprise" /> <br /><br />Le
chirurgien était passé les informer que tout s'était bien passé vers
17h, et il a dit que j'étais déjà en salle de réveil depuis un moment.
Donc j'ai dû y rester 4 heures à peu près. <br /><br />Ensuite Maryandjoyce
est partiE. Après une infirmière est venue et elle a dit que je ne
devais pas me lever et que je ne pouvais ni manger ni boire pour le
moment. C'était pas grave, j'avais envie de faire aucun des trois. Elle
est venue mesurer le contenu de mes drains et prendre ma tension, et me
mettre des anti-douleurs (ilLEs sont super au taquet sur la douleur).
Vers 22h, j'ai eu envie de pisser. Faut savoir qu'à part les nausées
après l'anesthésie, avoir très soif ou très mal à la gorge (ce qui n'a
pas eu lieu), avoir très envie de pisser et ne pas pouvoir me lever
faisait partie des trucs qui m'affolaient pas mal. Ben ça a pas loupé,
impossible de pisser dans la bassine. On a laissé tomber, et on a
retenté vers minuit parce que je commençais à douiller pas mal niveau
vessie. On a essayé de redresser le lit pour que mon esprit psychorigide
pense qu'il était sur des toilettes, mais rien à faire. L'infirmière
m'a tâté la vessie et elle a dit qu'elle était bien dure, donc que comme
ma tension était bonne, j'allais boire un peu pour voir si j'avais pas
de nausées, manger un truc et qu'ensuite j'allais me lever pour aller
aux toilettes. J'ai bu, y'a pas eu de problème, donc j'ai mangé une
compote au cassis et deux infirmière m'ont escorté jusqu'aux toilettes,
et là j'ai enfin pu pisser. Bon j'ai pas pu vider ma vessie en entier,
et ça a été pareil à 2 heures où j'ai pas réussi à faire pipi (mais
j'ai eu une autre compte <img alt=":)" src="http://ftm-transsexuel.com/forum/images/smilies/icon_eb_sourire.gif" title="sourire" />
et on m'a proposé des gateaux mais j'en voulais pas), et à 4 heures où
là j'ai pu la vider en entier \o/. Comme j'avais pas réussi à dormir
entre minuit et 4 heures, j'ai pu me rendormir jusqu'à 7h30, quand
l'infirmière de nuit est passée faire son dernier passage, me filer mes
médicaments à prendre au petit dej et à midi (anti-douleurs et
anti-inflammatoires) et enlever la perfusion qui avait déjà tenté de se
faire la malle pendant la nuit. <br /><br />Je me suis assis et j'ai attendu mon petit dej qui est arrivé une demi heure plus tard. <br /><br />Après
le chirurgien est passé me faire un coucou, me dire qu'il avait enlevé
300 grammes de chaque côté, et 200-300 grammes de lipo. Il part et il
revient lundi où on pourra me déballer avant de me réexpédier chez moi.<br /><br />Ensuite
j'ai eu un peu des nausées, relativement légères mais je suis super
flippé de vomir avec des points de suture, donc j'ai demandé un médoc.
Là ça va mieux.<br /><br />Une aide siognante est passée pour me laver le dos, j'ai fait le reste. <br /><br />Depuis
ce matin j'ai le droit d'aller aux toilettes tout seul, et comme j'ai
plus la perfusion je me sens mieux que cette nuit. Les drains ne me
gènent pas outre--mesure.<br /><br />Les gens sont vraiment gentils avec
moi, y'a pas eu de problème, le chirurgien est vraiment chou, il est
passé me voir ce matin et passé rassurer mes accompagnantEs, c'est cool.
Les infirmières font gaffe à mes douleurs (mais ça va, à part quand je
me lève je ne sens pas grand chose, même mes hématomes -surtout à
l'endroit où il a liposucé- ça va, je les sens pas sauf quand on appuie
dessus).<br /><br />J'ai hâte d'être à lundi pour voir le résultat <img alt=":wub:" src="http://ftm-transsexuel.com/forum/images/smilies/icon_eb_wub.gif" title="love" /> En tout cas je suis content que ça soit passé, et je me sens bien encadré.<br />Cette nuit et demain je suis tout seul, mais ensuite des gens viendront me rendre visite et ma copine reviendra.<br /><br />Voilà, je donnerai des nouvelles quand il m'arrivera un truc intéressant <img alt=":)" src="http://ftm-transsexuel.com/forum/images/smilies/icon_eb_sourire.gif" title="sourire" />Raphhttp://www.blogger.com/profile/18311532101059208557noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4560158879019520090.post-39279018173317975792013-01-06T17:42:00.002+01:002013-01-06T17:42:48.757+01:00On s'approche...L'opération n'a jamais été aussi proche (par rapport aux autres dates prévues, pour lesquelles je n'ai jamais vraiment dépassé le "c'est dans un mois"). Là, il reste 11 jours d'après mon calendrier de l'avant recyclé en calendrier pré-opé.<br />
Bizarrement, je suis moins paniqué qu'il y a quelques temps. D'une part parce que je ne suis plus en train d'attendre une confirmation de date et que je sais que voilà, c'est calé pour de bon (à moins de je ne sais quel drame, mais bon, on va espérer que cette fois ce soit la bonne hein...), et d'autre part parce que comme ça fait un an (moins deux semaines et des brouettes) que j'attends (que j'attends au sens de "que j'ai pris des rendez-vous", pas que j'attends vaguement que ça arrive, parce que ça, ça fait bien plus longtemps).<br />
Bon cela dit, j'ai quand même des moments de gros flip ou d'impatience. J'arrive pas trop à réaliser que ça y est, ça va arriver pour de vrai, que c'est à mon tour, après toutes ces années à regarder des témoignages et des photos de connaissances ou des potes ou d'inconnuEs qui y sont passéEs. Que c'est dans moins de deux semaines.<br />
<br />
Y'a des moments où je me sens chelou, parce que c'est la première fois que je modifie mon corps à ce point. La testo l'a modifié, et j'ai des tatouages, mais pour moi tout ça c'est moins "radical" comme changement, même si socialement, comme je suis bindé dés que je mets le nez dehors depuis 5 ou 6 ans, ça va sans doute changer beaucoup moins de choses que d'avoir de la barbe ou muer par exemple (à part à la plage). Là ben c'est "enlever" une partie de mon corps en plus de la modifier (de mon propre ressenti), du coup c'est différent.<br />
<br />
Y'a aussi les moments où je m'imagine sur un brancard en train de partir au bloc, et où j'imagine mon état d'anxiété à ce moment là, et ça me flippe totalement.<br />
Je pensais rentrer à la clinique la veille de l'opé, le 8, mais en fait je rentre le matin. Du coup j'aurai pas de cachetons pour dormir (l'anesthésiste, trop compréhensif, m'a balancé un joyeux "oh ben non, la veille dormez, vous inquiétez pas, ça va super bien se passer, y'a pas de raison d'avoir peur" hahaha... Je posterai le compte rendu de mon dernier passage à la clinique à l'occasion, mais je l'ai sur un autre ordinateur) et je ne vais pas en prendre de ma propre initiative parce que j'aurais les boules de ne pas arriver à me lever ou je sais pas quoi.<br />
<br />
_____________________________________________________________________________________<br />
<br />
J'avais pas publié cet article, et puis maintenant on est à J-3. J'ai des vagues de panique où j'ai bien mal au ventre, c'est très sympa. En même temps je suis content parce que à cette heure-ci dans 3 jours je serai sorti du bloc en principe, et même si après y'aura la convalescence au moins j'arrêterai d'attendre en flippant.<br />
<br />
J'ai commencé à prendre de l'arnica ce matin (9ch, 3 granules 3 fois par jours + 10 le matin avant l'opé), j'ai préparé à peu près toutes mes affaires, téléchargé des séries, retrouvé mon carnet de santé et ma carte de groupe sanguin. <br />
<br />
Hier j'ai un peu craqué, parce que depuis quelques temps j'ai peur de tomber malade avant l'opération, et qu'avant-hier en me couchant et hier en me levant j'avais une espèce de début de rhume qui m'a fait pleurnicher parce que j'étais à peu près persuadé de choper une bronchite et de ne pas pouvoir me faire opérer. Grande joie. En fait ça va, mon début de rhume s'est visiblement barré, fausse alerte. <br />
<br />
J'ai du bol parce que y'a ma copine et unE pote qui viennent avec moi mercredi, et puis ensuite y'a des gens qui viendront me rendre visite, et c'est cool parce que c'est pas quelque chose que j'aurais eu envie de faire tout seul <3<br />
<br />
Avant l'opé prévue en septembre et qui n'a pas eu lieu, je balisais parce que je voulais absolument en informer mes parents, par honnêteté ou je ne sais quoi. Cette fois ça m'a vaguement traversé l'esprit, mais finalement non, je leur dirai peut être plus tard mais pas maintenant. J'ai pas envie de les faire flipper avec ça, et illes habitent loin de chez moi, donc illes vont pas venir me voir de toute façon. Et puis bêtement, c'est pas quelque chose que j'ai envie de partager avec elleux. Illes acceptent ma transition, me parlent au masculin, utilisent mon prénom masculin (enfin à l'écrit, parce qu'à l'oral dans ma cas la question ne se pose pas), et je sais que je suis privilégié là dessus. Ma mère m'a dit que j'étais beau la dernière fois que je l'ai vue IRL et que je suis passé lui dire au revoir avant de repartir. Mais en même temps, quand je lui ai dit que j'allais commencer les hormones, elle a eu une réaction qui m'a gavé (même si après elle est passée à autre chose et qu'elle n'a plus rien dit de négatif là dessus). Là je ne me sens pas les épaules pour supporter les doutes et les peurs de mes parents. Y'a aussi le fait que par moment je crois qu'illes sont persuadéEs que j'ai déjà subi cette opération de toute façon.<br />
<br />
Et puis c'est mon corps et ce que moi je veux. Je ne me sens pas non plus de parler de technique opératoire avec elleux, d'avoir un espèce de tabou sur le résultat, parce que je vais avoir des cicatrices, que c'est ce que je veux (je ne voulais pas de péri, j'y tiens aux cicatrices) mais que je pense qu'illes auraient du mal à comprendre ça et que j'ai pas envie de me justifier.<br />
<br />
Bref, voilà, je retourne compter les heures :D (Impatieeeennnnnce!)<br />
<br />Raphhttp://www.blogger.com/profile/18311532101059208557noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4560158879019520090.post-43478743092973398782012-11-17T22:30:00.001+01:002012-11-17T22:30:17.672+01:00Médecins transphobes et black outJe poste pour raconter deux trucs:<br />
<br />
D'abord, ce matin en allant chercher mon courrier, je me suis dit "tiens, si j'avais la réponse du service de médiation aujourd'hui, ça me foutrait bien les nerfs et ça me mettrait en condition pour la manif de cet aprem". Ben ça a pas loupé, deux mois après, j'ai eu ma réponse.<br />
<br />
C'est vraiment une sacré bande de connards. Résumé de la lettre:<br />
<br />
- Vous avez eu une consultation avec le dr W, qui vous a conseillé de prendre rendez-vous avec sa collègue, parce que lui n'avait pas de place.<br />
-> mensonge. W a dit qu'il me rappelerait dans la semaine pour me fixer une date d'opé. Il ne m'a pas conseillé d'aller voir sa collègue, j'avais pris rendez-vous avec elle avant de prendre rendez-vous avec lui; il ne savait même pas que j'allais la voir puisque je ne le lui ai pas dit. Quand j'ai vu sa collègue, elle n'était pas non plus au courant que je l'avais vu avant que je le lui dise.<br />
<br />
- CV n'a pas prévenu B, l'interne qu'il devait m'opérer (W non plus visiblement, mais ça illes n'en parlent pas). B n'est pas vraiment le remplaçant de CV d'ailleurs. Il est "regrettable" qu'elle ne m'en n'ai pas informé.<br />
-> Quand j'ai revu W pour la deuxième et dernière fois, il avait juste l'air de détester CV, et je pense que tout le monde essaie juste de tout lui foutre sur le dos. Illes disent aussi que en gros B ne peut pas opérer. L'anesthésiste et l'infirmière qui gère les plannings m'ont dit qu'il opérait.<br />
<br />
- B a confirmé à W qu'il avait envoyé une lettre à mon médecin traitant pour lui faire part des "conclusions médicales de la consultation", parce que "il est important que le médecin traitant d'un patient soit informé des consultations spécialisées de son patient pour une meilleure prise en charge".<br />
-> Sauf que d'une, il ne voulait pas m'opérer, donc des conclusions médicales, je ne vois pas où il a été en chercher, de deux, mon opinion sur la SOFECT ne rentre en aucun cas dans le cadre de mon suivi médical.<br />
<br />
- Après avoir discuté avec B, W estime que ma "prise en charge serait plus optimalee dans un centre de référence en transsexualité, d'autant qu'il s'avère obligatoire d'entretenir un suivi psychologique de deux ans par rapport à votre demande initiale".<br />
-> J'aimerais beaucoup qu'illes m'envoient le texte de loi qui indique ça.<br />
<br />
- "L'intervention chirurgicale que vous envisagez doit être prise en charge par un centre de référence de la chirurgie du transsexualisme tel que celui de l'hôpital de Saint Louis à Paris"<br />
-> Hahahaha.<br />
<br />
Donc bref, en gros illes m'apprennent que personne ne m'opèrera chez elleux. Après qu'il y a deux mois, B m'ait dit de prendre rendez-vous avec son remplaçant définitif pour une date d'opération. J'avais rendez-vous le 12 cette semaine. Je n'y suis pas allé. J'imagine dans quel état je serais si j'étais allé à ce rendez-vous, que j'avais compté là dessus, en me disant qu'illes n'allaient pas me planter une 4ème fois. J'ai la haine contre cette bande hypocrites. Que ce soit une bande de transphobes qui ne veut pas m'opérer, déjà ça me gave, qu'illes ne l'assument même pas et me laissent mariner presque un an, c'est encore pire.<br />
<br />
Je ne sais pas trop quoi faire. Soit je réponds à la lettre et j'attends de nouveau 2 mois qu'on me donne une réponse. Soit je décide de porter plainte pour violation du secret médical, mais j'y crois pas une seconde et aller chez les flics est la dernière chose que j'ai envie de faire. Soit je laisse pisser, mais je sais pas si je vais arriver à me dire que je m'en branle, que j'ai une date ailleurs, mais ça me démangera sans doute de ne pas leur envoyer un dernier mail. Bref, j'me tâte, ça me soule, je voudrais juste un "ok, on a merdé, on est des connards, on s'excuse". Je peux toujours rêver.<br />
<br />
Et sinon, cet aprem il m'est arrivé un truc dont je ne me remets pas trop. Au contre-rassemblement, une meuf me parlait, et puis elle me dit que la dernière fois qu'elle m'a vu, c'était après la gay pride y'a deux ans, à une soirée dans un squat et que j'allais pas bien. Effectivement, y'a deux ans on a organisé une soirée alternative à la soirée qui coûte la peau du cul et qui est organisée pour les mecs cis. Et c'est parti en vrille pour moi vers la fin quand un gay cis super transphobe refusait de se casser alors qu'on voulait ranger, m'a balancé plein de trucs atroces à la tronche ("t'es qu'une gouine mal-baisée qui se prend pour un mec"), m'a menacé de viol ("viens on sort et je te foutrais ta casquette dans la chatte", entre autres), j'ai failli lui foutre mon poing dans la tronche (je l'ai pas fait et je le regrette encore), je l'ai poussé contre le bar et je me suis cassé plus loin, et des copines ont pris le relai. Après ça il m'a encore insulté, les autres l'ont foutu dehors. Après, je me rappelle avoir fait une crise d'angoisse, j'ai demandé une clope à quelqu'un parce que j'arrivais pas à rouler la mienne parce que je tremblais trop, j'arrivais pas trop à parler, et plus tard des potes m'ont ramené chez moi en voiture, après j'ai écrit ce qui s'était passé. Dans mes souvenirs, il y avait quelques potes de l'orga, et deux personnes du squat.<br />
Et cette meuf qui m'a parlé cette aprem avait l'air au courant de ce qui s'était passé, et surtout m'a assuré qu'après ça, j'avais pleuré dans ses bras et ceux de sa pote trans pendant presque une heure. Moi, je n'ai aucun souvenir de ça, j'étais sûr d'avoir croisé cette personne à une manif un jour peut être, et encore. Ça me fait super bizarre d'avoir visiblement oublié tout ça. Je sais que cette histoire m'avait foutu en vrac, et que depuis je ne suis pas trop sorti, mais je ne pensais pas que j'avais pu oublier toute une partie de ce qui s'était passé sous le coup de la peur/l'énervement/tout ça -j'avais pas bu d'alcool du tout, donc c'est absolument pas une histoire de cuite pendant laquelle j'aurais tout oublié-.<br />
C'est vraiment super chelou comme sensation, je suis super perplexe.Raphhttp://www.blogger.com/profile/18311532101059208557noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-4560158879019520090.post-29339401822257426352012-10-24T11:00:00.001+02:002012-10-24T11:00:05.764+02:00Opération, énième épisodeJ'avais rendez-vous avec un nouveau chirurgien à un autre endroit (dans une clinique privée près de Rennes) il y a deux semaines.<br />
Le rendez-vous s'est pas mal passé. Il n'a pas tiqué sur le fait que je n'ai pas d'attestation de psychiatre (j'ai une attestation de psychologue), il n'a jamais opéré de trans avant. Il était plutôt sympa, il ne m'a pas posé de question déplacée, j'étais assez à l'aise. Le rendez-vous a duré presque 3 quarts d'heure je crois.<br />
Il était d'accord pour m'opérer, mais il voulait parler avec d'autres chirurgiens qui avaient déjà opéré des trans (et ça tombait bien puisqu'il y avait une rencontre entre chirs plastiques le samedi suivant) pour savoir comment coder l'acte et pour être sûr de sa technique.<br />
Bien sûr, le fait qu'il n'ai jamais opéré de trans, ça fait que je sers un peu de cobaye, mais j'étais parti sur cette idée là à peu près depuis le début, même si je sais que c'est un peu casse-gueule potentiellement. Je suis rassuré par le fait qu'il soit honnête avec moi sur le fait que c'est différent de ce qu'il a l'habitude de faire sur des bios et qu'il se soit renseigné auprès des personnes que je lui avais conseillées (C. de Montauban et LT de Saint Brieuc) avant de me dire oui pour de bon.<br />
J'ai eu les boules jusqu'à hier qu'il ai aussi discuté avec les chirs de Rennes, mais a priori ça n'a pas été le cas.<br />
Il m'avait bloqué une date le 27 novembre, qu'il devait me confirmer, mais la secrétaire m'a appelé hier pour dire que ça serait le 9 janvier. C'était aussi possible le 11 décembre, mais ça tombe sur la première partie de mes examens, donc c'était pas super possible pour moi.<br />
<br />
Alors bon, tout ça est assez positif, je le revois le 12 décembre pour régler des trucs, et puis je vois l'anesthésiste par la même occasion. LE truc qui me fait grave chier, c'est que c'est reparti pour 2 mois et demi d'attente, et j'ai l'impression que je passe mon temps à attendre 3 mois qu'il se passe quelque chose depuis un an, et je commence vraiment à saturer. Là c'est reparti depuis cette nuit pour les insomnies et les joyeusetés dans le style, ça me gonfle quand même.<br />
<br />
Bon du coup, j'ai 2 mois et demi pour planifier mon arrêt de la clope. Là pour le moment, je le sens pas trop il faut dire.<br />
<br />
J'ai pas de nouvelles de mes deux lettres à l'hôpital sud, j'aimerais bien que ça se règle pour de bon et qu'on arrête de me laisser mariner dans le vent.Raphhttp://www.blogger.com/profile/18311532101059208557noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4560158879019520090.post-66846156842066289052012-10-11T19:24:00.003+02:002012-10-11T19:24:49.040+02:00Chapeau Mamelon et Bottes de Queer, c'est fini<div class="mbl notesBlogText clearfix">
<span><div>
<span>Je relaie le texte pondu par les 3 personnes (dont moi) qui se sont faites dégager d'une radio associative.</span><br />
<span>Je précise que je pense que je ne me reconnais plus tant que ça dans le terme "queer", enfin c'est en cours de réflexion. </span><br />
<br />
<b><span>Pourquoi Chapeau Mamelon et Bottes de Queer, c'est fini.</span></b><br />
<br />
<span>Une partie de l'équipe, Camille, Lou et Raph, <strong>nous sommes fait-e-s mettre à la porte par le bureau de Radio Campus Rennes</strong>,
sur laquelle nous avions lancé une émission transpdégouine et féministe
en septembre dernier (Chapeau Mamelon et Bottes de Queer)</span><br />
<span>Nous tenions à visibiliser ce pour quoi nous avons été mis-e-s dehors et montrer <strong>le poids que peuvent avoir les lGbt maintreams sur la parole des personnes plus radicales</strong>.</span><br />
<br />
<span><span><em>Chapitre 1 : la démocratie chez RCR</em></span> :</span><br />
<br />
<span> Avant l'assemblée générale de l'association l'année passée,
les salarié-e-s se sont mis-e-s en grève en raison de la suppression du
« comité de pilotage » de l'association. Sans rentrer trop dans des
détails techniques, le bureau voulait décider seul et sans l'avis des
salarié-e-s du fonctionnement de la radio, et ces dernièr-e-s n'étaient
pas d'accord avec cette modification. L'AG était donc plutôt tendue.</span><br />
<span>Nous avons dû voter pour ou contre la suppression du comité de
pilotage. Les explications du bureau sur ce point n'étant pas claires,
étant donné qu'il avait été dit que, quelle que soit le résultat du
vote, le bureau refuserait de se rendre aux réunions du comité, et que
conformément aux statuts, les réunions ne pourraient donc pas avoir
lieu, l'un-e de nous a demandé si il-le avait bien compris, et si ce
vote était uniquement <strong>une façade pour faire croire à une décision démocratique</strong>. La secrétaire a répondu par la positive.</span><br />
<span>Un membre du bureau a ensuite parlé des salarié-e-s comme d' « outils ».</span><br />
<span>Le vote a eu lieu. Sur la cinquantaine de personnes votantes, 2
ont voté pour la suppression du comité et les autres se sont abstenues.
<strong>Il a été décidé par le bureau que la proposition était donc acceptée</strong>. L'un de nous a protesté, mais on nous a demandé de nous taire. </span><br />
<span>Concernant cette proposition, on peut aussi évoquer le fait que
le président de RCR ai indiqué que pour régler les « problèmes » avec
les salarié-e-s, la radio ferait appel à l'aide de la Ligue de
l'Enseignement, au bureau de laquelle il siège également (comme dans de
nombreuses associations, la preuve ici : </span><a href="http://www.facebook.com/l.php?u=http%3A%2F%2Fyvan.trellu.eu%2F&h=wAQHJscT6&s=1" rel="nofollow" target="_blank">http://yvan.trellu.eu/</a> <span>), et qui n'était </span><span><strong>par conséquent pas forcément neutre par rapport à la situation.</strong></span><br />
<span>Plus tard dans l'AG, 8 personnes se sont déclarées candidates
au CA, dont les membres du bureau de l'année écoulée. On peut noter que
le président a affirmé qu'il ne voulait plus de la présidence (cette
affirmation a cependant été infirmée par la suite, puisqu'il est <strong>toujours président à l'heure actuelle</strong>). On a ensuite entendu « le nouveau CA est élu ». <strong>Sans vote</strong>.
Si effectivement il y avait 8 postes à pourvoir et que 8 personnes
s'étaient présentées, il nous semble évident et nécessaire d 'avoir tout
de même recours à un vote (en particulier lorsque la charte de
l'association insiste tant sur les valeurs citoyennes et la
démocratie...), histoire de ne pas faire penser à celleux qui dirigent
qu'illes ont les pleins pouvoirs et que tout le monde est d'accord avec
elleux.</span><br />
<span>L'un-e de nous a demandé des explications sur cette <strong>auto-proclamation</strong> à la direction de l'association, et le président a répondu que cela se passait toujours ainsi, conformément aux statuts.</span><br />
<span>Après vérification de cette affirmation qui s'est évidemment
avérée fausse, rien n'indiquant les modalités d’élection du CA, l'un-e
de nous a envoyé un mail sur la liste de diffusion de la radio pour
demander comment proposer l'ajout d'un paragraphe à ce sujet dans les
statuts de l'association. <strong>Le mail a dans un premier temps été bloqué par le bureau</strong> avant d'être validé par l'un-e des salarié-e-s de l'époque. </span><br />
<br />
<span><strong>Le bureau est seul décisionnaire</strong> de qui passe
ou ne passe pas à la radio, et de quel projet est accepté ou non. Les
adhérent-e-s n'ont absolument pas leur mot à dire (ce qui est
franchement étonnant pour une radio « associative »).</span><br />
<br />
<span><em>Chapitre 2 : Mauvaise foi du bureau</em></span><br />
<br />
<span> Nous avons, au cours de l'année passée, critiqué à plusieurs
reprises dans nos émissions la politique institutionnelle, les partis
politiques, dont le parti socialiste. </span><br />
<span>Nous avons relayé les informations concernant les actions et
événements LGBT, féministes et/ou TPG qui nous paraissaient cohérent
avec notre ligne politique. </span><br />
<span>Nous avons aussi critiqué des associations mainstreams. Quelques exemples de ce qui a pu ne pas plaire au bureau de RCR :</span><br />
<ul>
<li>
<span>Interview d'un élu à Rennes Métropole concernant la différence
de traitement entre les rappeurs Sexion d'Assaut et Orelsan (les
premiers, non-blancs ayant reçu l'interdiction de jouer à Rennes, le
second, blanc, ayant pu jouer 2 fois en 3 ans sans aucun problème). La
question sur l'éventuel racisme de la mairie PS n'a pas du passer....</span><br />
</li>
<li>
<span>Critique d'une proposition de loi sur les transidentités par Michelle Delaunay, députée PS.</span><br />
</li>
<li>
<span>Rectificatif concernant une action qui avait été présentée par
le CGLBT de Rennes comme organisée uniquement par elleux, alors que
d'autres associations étaient impliquées dans le projet et avaient été
invisibilisées dans la communication. Suite à cette rectification a eu
lieu une violente dispute par mail avec l'un des membres du CA du
CGLBT.</span><br />
</li>
<li>
<span>Refus de faire une émission spéciale sur un événement organisé
par le CGLBT, étant donné que d'autres choses se passaient à ce moment
là, et que nous n'avions aucune envie de donner plus de place au
CGLBT qu'aux autres associations. </span><br />
</li>
<li>
<span>Critique de la « marche des fiertés LGBT » et refus de faire une émission spéciale à ce sujet.</span><br />
</li>
<li>
<span>Arrachage de drapeaux français qui ornaient le local de l'association après les élections présidentielles (!)</span><br />
</li>
<li>
<span>Etc...</span><br />
</li>
</ul>
<br />
<span>Nous avons été informé-e-s de<strong> la décision de nous interdire de continuer plus d'un mois après que la décision a été prise</strong>
(et encore, nous l'avons su par des salarié-e-s de RCR « qui n'avaient
pas le droit d'en parler » mais l'on fait parce que cela faisait un mois
et demi que nous demandions une date d'enregistrement puis, en
l'absence de réponse, envoyions des mails pour savoir ce qu'il se
passait). </span><br />
<span>A notre mail qui les interrogeait sur la censure dont nous
faisons l'objet, il a été répondu que le mot « censure » était inadapté à
la situation. Cependant, les faits sont les faits, et nous sommes bien
censuré-e-s.</span><br />
<br />
<span>Il nous a été reproché (par le bureau, bien sûr) :</span><br />
<ul>
<li>
<span>le fait que « de nombreuses » associations LGBT avaient
adressé des plaintes à la radio à notre sujet. D'une part, étant donné
le nombre d'association LGBT à Rennes, ce reproche est déjà en soi
hilarant. D'autre part, nous imaginons que les « nombreuses »
associations concernées sont...<strong> Le CGLBT</strong> (nb. RCR
participe à l'organisation de la marche des fiertés, et est proche du
CGLBT). Et peut être aussi HES (Homosexualités et Socialisme). <strong>Aucune association</strong> (à part le membre du CA du CGBLT évoqué plus haut) <strong>ne nous a contacté pour se plaindre</strong>.
Nous serions donc curieux-se-s de connaître ces multiples associations
passées inaperçues dans le monde « militant » rennais que nous
aurions insultées sans même avoir connaissance de leur existence. De
plus, si des associations ont passé l'année à se plaindre de nous, nous
nous demandons pourquoi le bureau n'a pensé à nous en avertir que
cette semaine, préférant nous virer plutôt que de nous prévenir en
cours d'année pour nous demander de rectifier le tir.</span><br />
</li>
<li>
<span>Le fait de <strong>ne pas être « polis »</strong>. Sur ce
point, nous ne les contredirons pas, nous n'avons aucune envie de dire
« bonjour », « merci » et « cordialement » et des personnes qui
s'assoient sur l'avis des membres de l'association et méprise ses
salarié-e-s (nb. 3 des 4 salarié-e-s ont démissionné au cours de l'an
passé). Parfois il faut choisir entre politesse et hypocrisie.</span><br />
</li>
</ul>
<br />
<span>Lors d'une réunion avec le vice-président de l'association
avant le lancement de l'émission, il nous a été dit qu'il ne fallait
pas :</span><br />
<ul>
<li>
<span>trop parler de cul de manière explicite</span><br />
</li>
<li>
<span>ne pas critiquer sans argument</span><br />
</li>
<li>
<span>ne pas menacer qui que ce soit de mort</span><br />
</li>
</ul>
<br />
<span>Nous sommes donc étonné-e-s de constater que « <strong>les Queerissons » (ex-e-s deux autres membres de l'équipe) aient obtenu, eux, un créneau sur RCR pour cette année</strong>
étant donné qu'il-le-s sont les deux à avoir le plus parlé de cul à
l'antenne l'année passé, blagué sur des menaces de mort à Orelsan et
fait des blagues sur l'ingestion de bébés par des chiens. Le problème
n'est pas de savoir si tout cela est dans l'absolu « bien » ou « mal »,
mais de mettre en avant le fait que<strong> la décision de nous virer Camille, Lou et Raph, est politique</strong>
et absolument pas liée au respect des statuts de l'association.
L'argument du « nouveau concept d'émission » proposé par ces dernièr-e-s
nous paraît bancal, étant donné qu'il s'agit <strong>des mêmes personne</strong>s.
Si les associations se sont plaintes du contenu de Chapeau Mamelon et
Bottes de Queer, les queerissons sont aussi visé-e-s par ces
accusations. </span><br />
<span>On peut aussi relever le <strong>choix politique de donner le créneau d'une émission </strong>TPG et<strong> féministe</strong> à une équipe de 2 personnes dont un mec cisgenre au lieu de le donner à une équipe composée de 2 meufs et un mec trans. </span><br />
<br />
<span>Voilà, on rend l'antenne pour le moment, mais on la reprend bientôt et ailleurs, surtout, et sous un autre nom.</span><br />
<br />
<span>Camille, Lou et Raph.</span></div>
</span></div>
Raphhttp://www.blogger.com/profile/18311532101059208557noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4560158879019520090.post-25469188004634675072012-10-09T16:21:00.001+02:002012-10-09T16:21:20.792+02:00Secret médicalEt pour reprendre avec mes péripéties palpitantes...<br />
<br />
J'ai été chez mon médecin traitant la semaine dernière pour des trucs qui n'avaient pas de rapport avec ma transition. Quand j'arrive, y'avait une enveloppe avec mon nom dessus, avec des papiers qui dépassaient. Je me suis dit que c'était des papiers que je lui avais laissé la dernière fois ou des trucs dans le style. Et bien pas du tout! Dans ces papiers il y avait une lettre de mon endoc (qui m'avait dit qu'elle allait lui envoyer ce qu'il fallait me prescrire comme bilan sanguin) mais surtout, une lettre du dernier chirurgien que j'ai vu, celui qui m'a définitivement envoyé bouler sous des prétextes douteux, avant de me conseiller d'aller en équipe "officielle".<br />
Ce sinistre blaireau (pardon pour les blaireaux) a jugé opportun de lui envoyer une sorte de transcription de notre entretien. Ce mec ne va jamais me revoir, il m'a envoyé bouler, mais il trouve ça cohérent d'envoyer un courrier à mon médecin traitant pour lui dire qu'il m'a conseillé de me diriger vers une "équipe spécialisée" comme il dit, mais que je ne "cautionne pas leurs pratiques".<br />
Comme j'avais déjà envoyé un courrier au service de médiation (j'ai eu une réponse qui me dit que mon courrier avait été reçu, et qu'on me répondrait un jour, il y a semaines environ), j'ai renvoyé un mail, parce que quand même, se brosser avec le secret médical et balancer mes critiques sur le protocole de la SOFECT, faut pas exagérer. J'ai reçu un mail qui dit que je recevrai une réponse "dans les plus bref délais", et cette fois-ci, on m'envoie du "Respectueusement". J'imagine que c'est lié au fait que j'ai menacé de porter plainte (mais comme j'ai aucune envie d'aller voir les flics, ni d'avoir à me frotter à la justice, c'était juste une blague, mais comme j'ai pas mis "lol" à la fin de la phrase, il-le-s sont pas au courant).<br />
<br />
Je trouve ça ouf. Je suis trans, je ne suis pas d'accord avec les protocoles dits officiels mis en place par des super-expert-e-s, donc il faut le signaler. Ça me rappelle l'endoc que j'ai vu à Paris qui m'a fait un cours sur comment devenir un homme respectable, intégré et invisible. Je suis trans, on peut tout se permettre, en plus ça ne peut que m'aider parce que je souffre et que je suis perdu.<br />
<br />
Bref, je ne sais pas ce que j'attends de ce deuxième mail (ni du premier), parce qu'en fait je ne vois pas ce qu'il-le-s peuvent me répondre. Enfin cela dit je leur fais confiance parce que leur imagination pour créer des situations absurdes pour me surprendre a jusque là été plutôt étonnante.<br />
<br />
Demain matin, j'ai un rendez-vous avec un chirurgien à côté de Rennes. Raphhttp://www.blogger.com/profile/18311532101059208557noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4560158879019520090.post-82260781123701276182012-10-09T15:52:00.001+02:002012-10-09T15:54:13.265+02:00Allez vous branler sur vos propres identités, merci.[J'ai lu des textes plus argumentés que celui là sur le thème "je ne suis pas une théorie pour cisgenre souvent universitaire qui a envie de se branler sur mon genre parce qu'être trans c'est trop subversif, allez, dis moi ce que t'as dans ton caleçon", mais tant pis] <br />
<br />
Je crois que c'est juste un coup de gueule et que j'aurai peut être la flemme de faire un argumentaire construit, mais franchement, la branlette sur des théories sooo subversives et tout ça sur le dos des trans, sans jamais parler des problèmes pratiques, matériels que les trans peuvent rencontrer, ça commence à me courir sur le haricot. <br />
Voir des universitaires cisgenres publier des articles sur des perfomeur-se-s trans en mode "comment c'est trop cool de réfléchir sur la déconstruction du genre grâce aux trans, comment c'est trop exotique", et c'est à peu près tout, ça me soule.<br />
Allo! Les trans c'est pas juste un concept destiné à vous distraire au cinéma et dans des spectacles, c'est pas juste une idée destinée à vous branler sur des concepts! Si vous voulez déconstruire le concept de genre, vous en avez sans doute un aussi, vous êtes pas obligé-e-s de vous émerveiller devant nos parties génitales (surtout quand les mots pour en parler sortent de votre plume et pas de celle de la personne dont vous parlez).<br />
<br />
Je ne dis pas que les artistes trans ne doivent pas avoir de visibilité, loin de là, mais j'ai la fâcheuse tendance à trouver que quand cette visibilité vient des cisgenres, y'a une espèce d'odeur louche autour. Et puis bon, c'est bien d'avoir compris que de passer à la télé maintream pour raconter nos vies en mode "on souffre trop! Ayez pitié! Tolérez nous!" c'était pas productif (voire nuisible) parce que ça éludait toute les questions politiques, mais je ne suis pas sûr que de remplacer ça par une invisibilisation des questions politiques (de type ce qui nous opprime matériellement) au profit d'une utilisation comme objet de branlette intellectuelle soit plus positif. Parler de non-binarité du genre ça peut aussi être intéressant d'en parler aussi sous l'angle de ce qu'on peut se prendre dans la gueule quand on est perçu-e comme non binaire (que ça soit volontairement ou non), et pas uniquement dans le milieu artistique.<br />
<br />
Je suppose que tout ça est lié au fait que je sois dans une période où je me reprends dans la gueule tous ces trucs chiants liés au fait d'être trans dans une société cisgenre qui n'en a rien à foutre de ce que je peux avoir à dire à part si ça peut la distraire, mais j'en ai raz le cul d'être laissé de côté pour certains trucs (certains événements, certains discours, certaines actions) où je pense que je serais légitime à être là (parce que c'est difficile pour moi en tant que trans qui n'a fait fait d'opé du torse d'aller à la plage seul, parce que j'ai un utérus et que je peux coucher avec des mecs bios et que je me sens concerné directement par l'avortement, etc...), mais d'être inclus de force à certains autres trucs (études universitaires où, vu comment ça tourne, je me sens juste utilisé parce que je suis un être exotique qui sort tellement de l'ordinaire, performances de cisgenre dans lesquelles on visibilise, alors qu'on est cis, certains aspects de mon parcours que je n'ai pas envie de partager avec un public majoritairement hermétique aux problématiques trans, et où je suis là aussi en un sens exposé comme un animal de foire, discours d'assos "LGBT" qui ne parlent que des homos cisgenres, marche de nuit dans laquelle on inclue les trans dans le titre mais dans aucun autre endroit du communiqué qui fait 2 pages, etc...).<br />
<br />
<a href="http://www.dogmazic.net/static.php?op=musiqueIndex.php&npds=-1&group=Grace+et+volupt%E9&id=72494">Post post, Grace et Volupté</a><br />
<br />Raphhttp://www.blogger.com/profile/18311532101059208557noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4560158879019520090.post-57243472767029354522012-09-05T18:36:00.000+02:002012-10-09T15:54:01.685+02:00Grace aux médecins, je vais bienMon rendez-vous avec l'interne s'est mal passé. L'autre m'avait envoyé chez l’anesthésiste pour que je puisse avoir une date courant septembre/octobre. J'ai poireauté un mois en y croyant pas trop, mais en ayant forcément un espoir que ça se débloque. Que dalle, cet abruti m'a fait venir pour me dire qu'il avait annulé ma date dés son arrivée. C'était il y a trois mois. Si il m'avait prévu tout de suite, j'aurais pu prendre rendez-vous ailleurs, mettre des thunes de côté, mais non, que dalle.<br />
Il m'a conseillé de prendre rendez-vous avec son remplaçant qui arrive en novembre parce que j'ai catégoriquement refusé l'idée de prendre contact avec l'équipe de Paris.<br />
Je me suis montré aussi désagréable que possible, en insistant sur le fait que j'en avais raz le cul de me faire balader et qu'ils me foutaient dans la merde, ce qui a eu pour effet qu'il m'emmène prendre un rendez-vous au secrétariat et me plante dans le couloir sans me faire repasser dans son bureau pour récupérer ma feuille de soins.<br />
<br />
Du coup, j'essaie de penser à autre chose, mais c'est vraiment compliqué. Je me suis de nouveau trouvé à chialer devant l'hôpital. Je dors mal. Je les déteste viscéralement. Sur mon attestation psy (que les trois chir ont lue) y'a écrit que j'ai des problèmes d'anxiété. Elle-ux, rien à foutre, illes jouent avec mes nerfs, avec mon stress, n'en ont rien à foutre que j'ai le moral à zéro et que je sois dans une situation d'attente super désagréable depuis des mois.<br />
<br />
J'ai écrit une lettre de deux pages que j'ai envoyé au service de médiation de l'hôpital. J'ai plus vraiment envie de me faire opérer là bas de toute façon, c'est plus pour les emmerder qu'en espérant quoi que ce soit de leur part.<br />
<br />
Cet après midi j'ai pris un rendez-vous dans une clinique privée près de Rennes. Je ne sais pas si il acceptera de m'opérer, ni si j'aurai envie qu'il le fasse. Comme le rendez-vous est en octobre, ça me coupe mes deux mois d'attente en deux.<br />
C'est à double tranchant d'avoir pris ce rendez-vous, parce que si ça se passe mal, ça va encore me miner le moral puissance 10000. Après je peux me dire que j'ai un rendez-vous un mois après et que ça va bien se passer, mais j'en peux plus de me dire "allez, dans un mois j'aurai avancé", alors que depuis janvier je passe mon temps à attendre qu'on veuille bien me laisser faire ma vie.<br />
<br />
Vraiment, les médecins (encore plus que les administrations), ce sont les trucs qui rendent ma transition désagréable et que des fois ça me gave franchement d'être trans. Même quand illes sont "friendly" y'a toujours une question déplacée qui sort à un moment, et je reste une pompe à fric qu'on tolère (avec tout le potentiel négatif que je peux accorder à ce terme) parce que je rapporte du blé.Raphhttp://www.blogger.com/profile/18311532101059208557noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4560158879019520090.post-31002969880258433942012-08-19T12:37:00.003+02:002012-08-19T12:38:02.227+02:00Questions au chirurgienOh, je viens de me rappeler que j'avais un blog, alors que je pouvais aussi venir poster ici.<br />
<br />
Donc j'ai rendez-vous dans 15 jours avec l'interne qui était supposé m'opérer avec le premier chir que j'ai vu. J'ai préparé des questions à lui poser (sachant que certaines questions devraient être <span style="color: #c27ba0;">éliminatoires</span> - pour moi en tout cas - enfin disons que dans mes moments de lucidité, je me dis que ça serait crétin d'y aller si la réponse à ces questions n'était pas celle que j'attendais). Alors ça peut servir à celleux qui vont à un rendez-vous pré-op, pour s'en inspirer pour leur propre liste (si vous aussi vous faites des listes), mais aussi, si vous avez d'autres questions qui vous paraissent intéressantes, vous pouvez partager :D<br />
Alors: <br />
<br />
<ul>
<li> Depuis combien de temps il opère ? (C'est un interne, c'est surtout pour ça que je pose la question)</li>
<li>Combien de fois il a pratiqué cette opération ?Est-ce qu'il a des photos de ses résultats ?</li>
<li><span style="color: #c27ba0;">Est-ce qu'il opère seul ?</span> (Pareil là, et c'est aussi parce que la
chirurgienne qu'il remplace m'avait dit qu'il opérait avec le chef de
service, qui, quand je l'ai vu la semaine dernière, n'avait pas
forcément l'air au courant)</li>
<li><span style="color: #c27ba0;">Quelles sont les complications possible ?</span> (Je les connais en soi, mais c'est pour voir si il est honnête)</li>
<li>Si il y a des complications, comment il procède ?</li>
<li><span style="color: #c27ba0;">Est-ce qu'il y a un moyen rapide de le joindre en cas de problème ?</span> (Genre est-ce qu'il me file son mail par exemple)</li>
<li>Comment se passe le suivi post-opératoire ?</li>
<li>Est-ce qu'il peut changer mon prénom sur ses documents ?</li>
<li>Combien de temps dure l'arrêt maladie après l'opération ?</li>
<li>Quelle technique il utilise pour les aréoles ?</li>
<li>Je suis allergique aux pansements, je fais quoi ?</li>
<li>J'ai des problèmes de cicatrisations, qu'est-ce qu'on peut faire pour améliorer ça ?</li>
<li>J'ai la mâchoire qui craque et qui se bloque parfois, est-ce qu'il y a
des risques pour l'intubation (que je reste coincé ou un truc dans le
style -j'ai zappé de le dire à l'anesthésiste, j'y ai pensé en sortant) ?</li>
<li>Qu'est-ce que je dois emmener à l'hôpital pour mon hospitalisation ?</li>
</ul>
Évidemment, y'a aussi la technique qu'il compte utiliser, mais ça j'espère qu'il me le dira de lui-même et que je n'aurai pas à lui tirer les vers du nez. Raphhttp://www.blogger.com/profile/18311532101059208557noreply@blogger.com0